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Le chantage des grands taxis, l’indignation des citoyens

De nombreux habitants de Rabat et Salé se plaignent de la rareté des taxis blancs reliant la capitale à sa sœur jumelle. En effet, plusieurs chauffeurs de grands taxis ont décidé de suspendre leur activité depuis l’annonce par le ministère de l’Intérieur de la mesure relative à la limitation du nombre de place à 3 au lieu de 6 dans le cadre des initiatives prises par ce département pour prévenir la propagation du coronavirus. Ceux qui ont continué à assurer le service ont doublé le prix du trajet qui est passé de 5 à 10 DH. Face à cette situation, le transport clandestin a refait surface.

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Les habitants de la ville de Salé ont eu du mal à se rendre à leur lieu de travail mardi dernier, depuis l’annonce par le ministère de l’Intérieur de mesures organisationnelles relatives à la gestion du transport public pour prévenir la propagation du Coronavirus. Ainsi, en réaction aux mesures relatives à la réduction du nombre de passagers transportés par les taxis blancs à trois, de nombreux «chauffeurs» de taxis ont décidé de suspendre leur activité et ne plus assurer le transport entre les deux rives.
Une mesure qui a provoqué la colère des citoyens habitués à prendre ce moyen de transport. «Comme vous le constatez par vous-même, les chauffeurs de taxis ont décidé de boycotter le travail et c’est le citoyen qui paie le prix de cette décision arbitraire. Aujourd’hui, nous nous trouvons entre deux scénarios, soit faire le pied de grue et attendre qu’un taxi blanc daigne se présenter pour nous transporter, soit nous tourner vers le transport clandestin», nous confie Hassan, un jeune coursier travaillant dans une entreprise privée.
En effet, si certains chauffeurs de taxis blancs ont choisi de se plier aux règles établies par le ministère de l’Intérieur et limiter le nombre de places à trois, ils ont néanmoins décidé de facturer en double le coût du trajet qui est passé de 5 à 10 DH. Les professionnels justifient cette augmentation par la nécessité d’équilibrer leurs budgets. «Nous ne pouvons pas continuer à assurer ce service correctement et accéder à un minimum de gain après la déduction du prix du gasoil. Nous avons besoin du soutien de l’État», s’exclame Abdelkader, un chauffeur de taxi que nous avons abordé dans la station «Jour et nuit» au niveau du quartier Hassan à Rabat.
Si le nombre de passagers a fortement baissé depuis l’appel du gouvernement à la réduction des déplacements et à ne recourir, au cours de cette période, à l’utilisation des moyens de transport en commun qu’en cas de grande nécessité et de besoin urgent, pour éviter l’encombrement et l’apparition d’un foyer du virus, il reste que plusieurs citoyens se sont retrouvés dans l’obligation de recourir au transport clandestin. Ainsi, des chauffeurs sans scrupules, communément appelés «khettafa», ont saisi cette aubaine pour reprendre leur activité illégale. Ainsi, des fourgonnettes proposent de remplacer les bus en suivant leur itinéraire pour le même tarif initial, à savoir 5 DH, et vont jusqu’à transporter 8 à 9 passagers à bord. Une situation à laquelle les autorités publiques doivent réagir au plus vite pour prévenir les risques. 

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