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Le chômage baisse, mais les taux d’activité et d’emploi ne s’améliorent pas !

Le marché du travail continue à afficher une relative amélioration. Le taux de chômage a, en effet, été ramené de 9,5% en 2018 à 9,2% en 2019. Toutefois, le taux d’activité a baissé de 46 à 45,8% d’une année à l’autre et le taux d’emploi de 41,7 à 41,6%. Les emplois créés en 2019 l’ont été en grande partie par les services au moment où le secteur de l’agriculture, forêt et pêche perdait 146.000 postes.

Le chômage baisse, mais les taux d’activité  et d’emploi ne s’améliorent pas !
Les taux de chômage les plus élevés sont encore observés notamment parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans : 24,9% contre 7% parmi les personnes âgées de 25 ans et plus.

L’économie marocaine a encore été au rendez-vous de la création d’emplois l’année dernière. Elle a, en effet, généré 165.000 postes, en hausse de 1,5% (résultant d’une création de 250.000 postes en milieu urbain et d’une perte de 85.000 en milieu rural), contre une création de 111.000 une année auparavant, selon les derniers chiffres publiés par le Haut Commissariat au Plan (HCP). Ce qui s’est traduit par un relatif repli du taux de chômage qui passe ainsi, d’une année à l’autre, de 9,5 à 9,2% au niveau national (de 13,8 à 12,9% en milieu urbain et de 3,6 à 3,7% en milieu rural). La population au chômage ressort à 1.107.000 personnes.
Cette amélioration est, toutefois, à relativiser. «En 2019, la situation du marché de travail a été marquée par la persistance de la baisse des taux d’activité et d’emploi», nuance le HCP. Sachant que le taux d’activité correspond à la part des personnes actives dans la population totale en âge de travailler, et le taux d’emploi la part de la population active occupée dans la population totale en âge de travailler. Ce dernier indicateur reflète la capacité d’une économie à utiliser ses ressources en main-d’œuvre. À noter que, dans son rapport sur l’emploi dans le monde publié le 20 janvier dernier, l’Organisation internationale du travail insiste sur l’intérêt d’une compréhension et d’une mesure plus complète de la sous-utilisation du marché du travail, en plus de la mesure traditionnelle du taux de chômage.
Ainsi, le taux d’activité est tombé de 46 à 45,8% (-0,2 point) entre 2018 et 2019 et le taux d’emploi de 41,7 à 41,6% (-0,1 point). Le taux de sous-emploi est, quant à lui, passé de 9,3 à 9,2%. Cette baisse du chômage n’a pas, non plus, apporté de changements notables à sa configuration. Les taux de chômage les plus élevés sont encore observés notamment parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans (24,9% contre 7% parmi les personnes âgées de 25 ans et plus), les diplômés (15,7% contre 3,1% parmi les personnes n’ayant aucun diplôme) et les femmes (13,5% contre 7,8% parmi les hommes). Le taux de chômage des diplômés de la formation professionnelle s’élève à 22%.  Le comportement de l’économie en termes de création d’emplois en 2019 présente toutefois un aspect positif, puisque ceux-ci sont rémunérés. En effet, 234.000 postes d’emploi rémunéré ont été créés entre 2018 et 2019, essentiellement en milieu urbain, contre 173.000 entre 2017 et 2018. L’emploi non rémunéré, constitué de 98% d’aides familiales, a en revanche baissé de 69.000 postes.
À l’exception du secteur de l’agriculture, forêt et pêche qui a perdu 146.000 emplois, les autres secteurs ont apporté leur contribution à la création d’emplois en 2019, avec en tête les services. Ce secteur a créé 267.000 emplois, celui des BTP, 24.000 et l’industrie y compris l’artisanat, 17.000. Par ailleurs, les chiffres du HCP font ressortir que le chômage est surtout de longue durée, puisque près de 6 chômeurs sur 10 (57,2%) sont à la recherche de leur premier emploi. Plus de 2 chômeurs sur 3 (68,2%) sont à la recherche d’un emploi depuis une année ou plus. Ils montrent aussi que 36,2% des chômeurs se sont retrouvés dans cette situation suite au licenciement ou à l’arrêt de l’activité de l’établissement employeur. 
Par région, les taux de chômage les plus élevés sont relevés dans les régions du Sud (16,3%) et de l’Oriental (13,8%). En revanche, les régions de Béni Mellal-Khénifra et de Drâa-Tafilalet enregistrent les taux les plus bas avec respectivement 5,4 et 5,6%. 

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