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Le combat pour la parité reprend avec des objectifs plus ambitieux

Le combat pour la parité vient de reprendre de plus belle. «Mounassafa Daba» est une nouvelle coalition qui milite pour la modification de plus d’une vingtaine de textes de loi afin qu’ils respectent l’esprit de l’article 19 de la Constitution instituant le principe de la parité. À cette fin, les membres de ce mouvement ont élaboré un livre blanc ainsi qu’un mémorandum qu’ils ont adressés au Chef du gouvernement qui les a reçus vendredi dernier. Le mouvement entend plaider sa cause par la suite auprès des formations politiques et des centrales syndicales.

Le combat pour la parité reprend avec des objectifs  plus ambitieux

Alors que les élections de 2021 se profilent à l’horizon, le combat pour la parité reprend et s’organise. Dans ce cadre, un mouvement militant pour «la réalisation de la parité entre les hommes et les femmes», conformément à l’article 19 de la Constitution est né. Il s’agit de la coalition «Mounassafa Daba» (Parité maintenant) que chapeaute la militante féministe Ouafa Hajji dont le nom est lié à l’Internationale socialiste des femmes qu’elle préside. Coprésidée, dans l’esprit de la parité, par le défenseur des droits de l’Homme, Habib Belkouch, le fondateur et président du Centre d’études en droits humains et démocratie (CEDHD),  cette coalition comprend dans ses rangs des figures d’ONG, de formations politiques et syndicales, des défenseurs des droits de l’Homme, des acteurs de la culture, de l’art et des médias, des femmes et des hommes d’affaires… s’engageant pour la mise en œuvre de la parité.
Les membres de «Mounassafa Daba» ont entrepris, dans ce sens, un programme de plaidoyer pour défendre leur cause auprès du gouvernement, des formations politiques et syndicales, et des composantes de la société civile. Pour ce faire, un livre blanc ainsi qu’un mémorandum seront le fer de lance de leur combat. En effet, vendredi dernier, ces documents ont été remis au Chef du gouvernement qui a reçu une délégation de la coalition. Ils préconisent, tout d’abord, une révision du dispositif juridique en lien avec les organisations représentatives et de médiation, notamment le dispositif relatif aux partis politiques et au centrales syndicales.
«Nous proposons la réalisation de la parité dans les instances et structures des partis politiques sur le plan national, régional et local, ainsi qu’au niveau des listes de candidatures. Il faudra subordonner l’aide publique au taux de candidatures consacrées aux femmes. Il faut aussi imposer aux partis de consacrer un taux de ces aides à des activités visant le développement et le renforcement de la participation politique des femmes. De même, il est primordial d’agir pour la réalisation de la parité au sein des structures et instances des organisations syndicales», est-il souligné dans le livre blanc défendu par la Coalition.
Celle-ci appelle par ailleurs à une modification des textes organisant la formation et les structures des instances élues (la Chambre des représentants, la Chambre des conseillers, les Conseils des régions, des communes et des provinces et préfectures, les Chambres professionnelles). Le plaidoyer de ce nouveau bloc défend aussi la parité s’agissant de la formation du gouvernement, du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire et de la Cour constitutionnelle. Le même principe de parité est revendiqué en ce qui concerne les instances en charge de la bonne gouvernance (CESE, CNDH, Le Médiateur, CMCE, l’Autorité chargée de la parité et de la lutte contre toutes formes de discrimination, la Haca, le Conseil de la concurrence, l’Instance nationale de probité et de lutte contre la corruption...). La Coalition appelle aussi à respecter ce principe concernant les nominations aux hauts postes de responsabilité, notamment ceux prévus par les articles 49 et 92 de la Constitution.
D’ailleurs, dans le livre blanc élaboré par «Mounassafa Daba», figurent, en détail, les modifications à apporter aux différents textes de loi, article par article. Il s’agit de quelque 80 amendements afférents à 26 textes de loi. Un effort que les membres de la coalition estiment verser dans l’esprit de la parité souhaité par la Constitution de 2011. «Un effort qui vise la réalisation de la parité à l’horizon 2030. Cela ne pourrait se concrétiser qu’à travers une véritable volonté politique que doivent traduire, dans les faits, les entités concernées par l’opération législative, chacune à son niveau», conclut le livre blanc élaboré par le mouvement «Parité maintenant». 

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