Menu
Search
Mardi 23 Avril 2024
S'abonner
close
Mardi 23 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Culture

Déambulation à travers les stands de la 26e édition

Le Salon international de l’édition et du livre (SIEL) de Casablanca est la plus grande fête du livre au Maroc. C'est la ruée du public vers les titres qui reviennent au fil des éditions, ou encore les stands de bibelots, les livres de coloriage et les mini-contes bradés. L’événement est une vraie opportunité pour tous les amoureux du livre.

Signatures

Au SIEL 2020, il y en a pour tous les goûts. Polar, littérature générale… il suffit de se faufiler entre les rayons du salon pour trouver tous les genres littéraires. On retrouve des bestsellers qui se sont d’abord fait connaître en version numérique. On rencontre des écrivains qui racontent le monde. C’est une occasion de mettre entre les mains de jeunes Marocains des histoires venus d’autres terres et traitant de sujets divers. En déambulant, on peut se laisser attirer par des maisons d’édition dont la réputation n’est plus à faire ou d’autres dont les noms sont peu évocateurs. On peut être séduit par l’intervention d’un Ouadih Dada, invité au pavillon France pour la signature de son livre «Les Notions d’une Nation», ou encore se laisser inviter au stand de La Croisée des Chemins pour assister à l’un des débats ou aux signatures de livres programmées avec de grands écrivains. Le mardi 11 février, cette maison d’édition présentera «Quand l’islam s’éveillera» de Mohammed Arkoun (16 h), «Regards sur l’Occident» de Hassan Aourid (17 h) et «Cinq allégories pour Fès» de Kay d’Astorg (19 h).

La BD «Boule et Bill» à l’honneur

Pour les jeunes écrivains, le SIEL est l’espace opportun pour rencontrer les éditeurs. C’est aussi l’occasion pour les jeunes lecteurs, mais aussi les grands amoureux de la bande dessinée de se faire plaisir. Le 26e SIEL offre l’opportunité de voyager dans le monde de «Boule et Bill», créé par le dessinateur bruxellois Jean Roba. Cette bande dessinée qui célèbre son 60e anniversaire continue de faire rire des générations de lecteurs. «J’ai connu “Boule et Bill” quand j’avais 8 ou 10 ans. Aujourd’hui, je voudrais les faire découvrir à mon fils», nous confie un visiteur du SIEL. Presque tout le monde a lu un album du garçonnet en pantalon à bretelles et tee-shirt jaune et de Bill, le cocker. Il y a aussi ces personnages secondaires attachants que sont Caroline la tortue et Pouf, le meilleur ami de Boule qui ne voit rien à cause de ses cheveux... Beaucoup de souvenirs à se remémorer et à revivre avec les enfants grâce à l’initiative de la délégation générale Wallonie-Bruxelles, en collaboration avec le ministère de la Culture, de la jeunesse et des sports, département de la Culture. Dans le stand Wallonie-Bruxelles, on plonge aussi dans les aventures de Tintin et plein d’autres contes pour les tout-petits, comme ceux de Carl Norac et Claude Dubois.

Journée professionnelle

Au SIEL Casablanca, on est aussi attiré par les débats. Des rencontres sont programmées tout au long du Salon avec des intervenants internationaux autour du livre et de l’édition. Le 10 février, au cours de la journée professionnelle, on a parlé des enjeux du marché du livre numérique, du droit d’auteur et du livre enfant et jeunesse. Dans ce cadre, le professeur universitaire Driss Khrouz a souligné que l’industrie du livre au Maroc a besoin d’être ressuscitée. Pour lui, ce domaine n’est plus intéressant pour les investisseurs du point de vue de la rentabilité. Selon Driss Khrouz, l’industrie du livre a besoin de soutien financier public, mais surtout d’un regain d’intérêt dans la société. Dans un autre cadre, la Société nationale de radiodiffusion et de télévision (SNRT) a organisé, lundi 10 février, une conférence autour des «émissions culturelles de la radio amazighe». Les intervenants ont débattu du rôle de cette radio qui émet depuis 80 ans au service de la culture amazighe. Participant à cette rencontre, Ahmed Assid, intellectuel et chercheur en culture amazighe, a indiqué que «les émissions culturelles de la radio amazighe se distinguent par leur rôle historique et avant-gardiste en promotion de l’amazigh». Pour lui, ces programmes ont réussi à diffuser la production culturelle à destination de l’ensemble du public à travers des réponses simples aux questions complexes que ce produit suscite. Il a appelé à l’augmentation des heures d’émission de cette radio pour accompagner le nombre élargi de producteurs, et ce conformément à la constitutionnalisation de la langue amazighe en 2011. Pour le plus grand plaisir des personnes intéressées par le livre et son industrie, le SIEL se poursuit jusqu’au 16 février. 

 

 

Lisez nos e-Papers