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Le déficit budgétaire monte à 50,5 milliards de DH à fin octobre

Le déficit budgétaire se creuse à 50,5 milliards de DH à fin octobre, en hausse de 38,5% sur un an. Si l’on exclut l’excédent enregistré par le Fonds spécial Covid-19, le déficit s’élève à près de 58,9 milliards de DH, en augmentation de 61,7%. Cette évolution résulte principalement de la dégradation du solde ordinaire qui ressort négatif de près de 13,4 milliards de DH, suite à une augmentation de 4,7% des dépenses ordinaires et une chute de 8,8% des recettes.

Le déficit budgétaire monte à 50,5 milliards de DH à fin octobre
Pour les recettes, la contraction a concerné aussi bien celles fiscales (-7,7% à 159,9 milliards de DH) que les non fiscales (-17,0% à 17,8 milliards).

Le déficit budgétaire s’aggrave encore. Il a atteint 50,5 milliards de DH à fin octobre, en hausse de 38,5% sur un an et de 19% sur un mois. «Si l’on exclut l’excédent enregistré par le Fonds spécial de gestion de la pandémie Covid-19, le déficit s’élève à près de 58,9 milliards de DH, en augmentation de 61,7% par rapport à octobre 2019. C’est ce qui ressort des derniers chiffres publiés par le ministère de l’Économie et des finances. Cette évolution résulte principalement de la dégradation du solde ordinaire. Ce solde est négatif de près de 13,4 milliards de DH, contre 9,3 milliards à fin septembre et un solde positif de 12,7 à fin octobre 2019, traduisant une accélération du rythme d’exécution des dépenses ordinaires par rapport à celui des recettes.
En effet, les recettes ordinaires ont connu un net recul de 8,8%, à 180, 25 milliards de DH, soit un taux de réalisation de 81,0% par rapport aux prévisions de la loi de Finances rectificative 2020. 
 La contraction a concerné aussi bien les recettes fiscales (-7,7% à 159,9 milliards de DH) que les non fiscales (-17,0% à 17,8 milliards). 
Pour les recettes fiscales, le ministère note que leur taux de réalisation (86,1%) reflète la poursuite de l’atténuation de leur rythme baissier entamée depuis juin, date de la levée partielle du confinement et la reprise progressive de l’activité économique. En effet, les recouvrements mensuels, hors acomptes, se sont élevés à 13,1 milliards de DH en moyenne entre juin et octobre, contre 10,1 milliards entre avril et mai. 

Recettes : IS en légère hausse, IR en baisse
Dans le détail, les recettes générées par l’IS ont enregistré un taux de réalisation de 88,8% à 38,1 milliards de DH (+1% sur un an) sachant que cet impôt est basé essentiellement sur les résultats de 2019. Les recettes de l’IR font ressortir un taux de réalisation de 84% et une baisse de 5% à 33,6 milliards. Pour les autres recettes fiscales, elles affichent une baisse en rythme annuel : droits d’enregistrement et de timbre (-20,5%), TVA globale (-10,6%), taxes intérieures de consommation ( -11,3%) et droits de douane (-6,7%).  Pour les recettes non fiscales, le recul qui s’explique essentiellement par la non programmation de recettes de privatisation (-4,4 milliards de DH) et le retard accusé par les versements en provenance de certains établissements et entreprises publics (-0,8 milliard de DH).
Pour ce qui est des dépenses, le ministère indique que leur exécution est globalement en ligne avec les prévisions de la LFR.  Les dépenses ordinaires ont enregistré un taux d’exécution de 81,5%, en hausse de 4,7 % à 193,61 milliards. Ces dépenses ont été tirées surtout par les dépenses de biens et services qui ont augmenté de 6,3% à 156,5 milliards de DH dont 110,8 milliards pour les charges du personnel (+5,7%). À noter également que la charge de la compensation a connu un taux de réalisation de 97,8% à 11,6 milliards de DH, en recul de 5,7% par rapport à la même période de 2019. 
En revanche, la dette publique a progressé de 0,5% à 25,4 milliards de DH, soit un taux de réalisation de 89,9%, suite à une hausse de 8,2% de la dette extérieure à 3,2 milliards.  Concernant les dépenses d’investissement, les émissions ont affiché un taux de réalisation de 70,3%, en diminution de 6,1% à 49,7 milliards de DH. «Cette évolution est attribuable principalement à la baisse des dépenses au titre des budgets ministériels», détaille le ministère.
Quant aux comptes spéciaux du Trésor, ils ont dégagé un excédent de 12,7 milliards de DH contre 3,8 milliards un an auparavant. Cette hausse s’explique principalement par l’excédent de 8,5 milliards de DH dégagé par le Fonds spécial de gestion de la pandémie Covid-19. 

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