La demande en énergie électrique remonte la pente

Le plus dur serait déjà derrière pour le marché électrique marocain. La baisse de la demande sur cette énergie s’atténue, sous l’effet de l’assouplissement progressif des mesures de confinement. En effet, le rythme d’évolution de l’énergie nette appelée connait un redressement continu depuis le 15 mai 2020, se situant à -8,8% pendant la dernière décade du mois de mai et à -4,2% durant les dix premiers jours du mois de juin. C’est ce qu’indique la Direction des études et des prévisions financières (ministère des Finances) dans sa dernière note de conjoncture.  Ce tassement intervient après un net recul, lors de la période d’arrêt total ou partiel de l’activité économique eu égard à l’état d’urgence sanitaire. L’énergie nette appelée a en effet chuté en moyenne, de 14,3 et 13% respectivement en avril et en mai, après une hausse de 1,9% au 1er trimestre 2020. S’agissant de l’évolution sur les 4 premiers mois de l’année, la même source indique que les ventes d’électricité ont reculé de 2,2%, après un repli de 0,6% un an auparavant. Cette baisse est observée uniquement dans l’énergie de très haute, haute et moyenne tension, utilisée dans l’industrie (-4,9%), alors que de basse tension, utilisée par les ménages, s’est accrue de 6% (après +4,4% un an plus tôt). 
En ce qui concerne la production d’électricité, elle s’est repliée de 6,2% à fin avril dernier, après une hausse de 27,1% un an auparavant. Cette évolution recouvre le recul de la production privée (-5,6%), de celle de l’ONEE (-11,5%) et de celle des projets développés dans le cadre de la loi 13-09 (-2,3%), tandis que l’apport des tiers nationaux s’est renforcé de 57%. 
Pour ce qui est du solde des échanges de l’électricité avec l’Algérie et l’Espagne (importations-exportations), il s’est réduit de 99,2% entre fin avril 2019 et fin avril 2020, résultant de l’augmentation de l’énergie importée de 111,2% et de la chute de celle exportée de 69,1%.