Menu
Search
Vendredi 19 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 19 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Monde

Destitution : Donald Trump compte sur les républicains

Destitution : Donald Trump compte sur les républicains
«Donald Trump a été mis en accusation pour des crimes et délits graves», a énoncé Adam Schiff, qui dirige l’équipe chargée du rôle de procureur.tttttttttttt Ph. AFP

Troisième président de l’histoire confronté à l’épreuve d’un procès devant le Sénat, Donald Trump, républicain, aborde l’épreuve de sa destitution avec un atout de taille : un parti républicain aux ordres où les voix dissonantes sont rares et ne s’expriment qu’avec d’infinies précautions. Depuis l’annonce, fin septembre, du lancement d’une procédure de destitution le visant, le 45e Président des États-Unis s’est employé, avec succès, à resserrer les rangs dans son camp.
Fidèle à sa méthode, il a réclamé une loyauté totale et sans nuances. Son arme principale ? Ses liens avec sa base électorale et sa capacité à galvaniser les foules qui lui offrent un puissant levier dans les primaires si un élu venait à le critiquer. En début de semaine, le chef républicain du Sénat, Mitch McConnell, a clairement affiché la couleur : «Je ne suis pas un juré impartial. Il s’agit d’un processus politique. Il n’y a rien de judiciaire. La destitution est une décision politique.» Le chef de la minorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer, a fait mine de s’étrangler en entendant les propos de Mitch McConnell. «Les Américains attendent de lui qu’il soit un juré impartial dans une situation comme celle-ci !» a-t-il tempêté. Mais à un journaliste qui lui faisait remarquer qu’il avait lui aussi d’ores et déjà pris position de façon très tranchée, il a assuré, sans convaincre, qu’il réservait sa «décision finale» sur son vote jusqu’à la fin des débats. Une incertitude demeure cependant : certains élus républicains se rallieront-ils aux démocrates pour réclamer l’audition de témoins qui pourraient éclairer le dossier ? Donald Trump, lui, s’est montré confiant et a évoqué le Forum économique mondial de Davos où il sera, sans conteste, la grande vedette et où il entend vanter, hyperboles à l’appui, sa présidence et la bonne santé économique des États-Unis. Interrogée sur les dangers de la séquence à venir pour le tempétueux Président américain, sa conseillère Kellyanne Conway a répondu d’une formule lapidaire. «Il obtiendra ce qu’il veut : être acquitté et exonéré, pas reconnu coupable, pas destitué, et réélu». 

Lisez nos e-Papers