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Comment la DGAPR compte lutter contre le Covid-19 dans les établissements pénitentiaires

La Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) a élaboré un plan d’action pour mieux lutter contre la propagation du coronavirus (Covid-19) dans les établissements pénitentiaires jusqu’à fin août prochain. Le plan prévoit plusieurs mesures pour protéger les détenus et les fonctionnaires.

Comment la DGAPR compte lutter contre le Covid-19  dans les établissements pénitentiaires
Prison locale Al Arjat II de Salé.

Dans le cadre du renforcement  de la lutte contre la propagation du coronavirus (Covid-19) dans les établissements pénitentiaires, un plan d’action vient d’être élaboré par la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion.  Lancé depuis le début de l’épidémie au Maroc, le plan qui se poursuivra jusqu’à fin août prochain est basé sur un ensemble de principes, dont le plus important est l’harmonisation des actions prévues avec les mesures gouvernementales, notamment en matière d’objectivité dans l’évaluation de la situation épidémiologique dans les villes et régions où sont basés les établissements pénitentiaires.
Ce plan d’action repose également sur l’adéquation avec la situation générale des prisons, en particulier sur le plan sécuritaire et sanitaire, et l’adoption de procédures propres aux établissements pénitentiaires qui recensent des cas d’infection au virus corona. Le plan prévoit donc un système de rotation des fonctionnaires en fonction de la nature des missions, avec la nécessité d’assurer le fonctionnement normal du travail dans les différentes installations des établissements pénitentiaires. Le but étant de réduire le nombre de fonctionnaires et d’appliquer le principe de distanciation physique, et de renforcer les mesures préventives à travers la poursuite des campagnes de sensibilisation aux moyens de prévenir le coronavirus et d’élever le niveau de vigilance et de mobilisation auprès des cadres médicaux et paramédicaux. Le programme prévoit en outre de renforcer le système de permanence médicale dans les établissements pénitentiaires tout au long de la semaine et pendant les jours fériés, en plus d’organiser les concours reportés à partir d’août prochain afin de couvrir une partie du manque dans les établissements pénitentiaires.
En ce qui concerne les procédures relatives aux détenus, le plan d’action de la DGAPR prévoit de soumettre les nouveaux arrivants aux examens médicaux pour s’assurer qu’ils ne présentent aucun symptôme d’infection au virus, tout en accordant une attention particulière aux groupes vulnérables parmi les détenus (malades, personnes âgées, femmes, enfants et mineurs) en cette circonstance en veillant à ce qu’ils ne contactent aucun cas infecté. Le programme prévoit aussi de contrôler le mouvement des détenus au sein de l’établissement et d’interdire les déplacements entre les chambres et les quartiers.
Par ailleurs et dans le cadre du soutien accordé par la délégation aux détenus dans ces circonstances difficiles, il a été décidé de maintenir certaines facilités accordées aux détenus, notamment l’augmentation de la fréquence des appels et des communications téléphoniques avec les avocats et de prévoir un transfert à l’hôpital dans les cas extrêmes et urgents.
En ce qui concerne le déroulement des visites, le plan prévoit de mettre en place toutes les mesures nécessaires pour les réussir, notamment à travers la préparation des espaces dédiés (désinfection, autocollant, marquage au sol pour des visiteurs à l’extérieur et à l’intérieur de l’établissement) et l’adoption de mesures préventives dans la salle de visite, y compris la stérilisation et la distance de sécurité, outre la mise en place de barrières en plastique entre visiteurs et détenus et le port obligatoire des masques. Il est question aussi de mentionner que la visite se fera debout sans serrer la main. L’interdiction de l’entrée de vêtements et de livres est toujours de mise, selon le rapport. Le plan prévoit en outre  de déterminer le nombre de détenus bénéficiaires de la visite selon une programmation préalable qui leur permettra d’aviser leurs familles afin d’éviter l’encombrement, de limiter à une seule personne le nombre de visiteurs pour chaque détenu et d’interdire les visites des détenus infectés par le coronavirus ou soumis à l’isolement médical. Notons que la délégation prévoit de prendre progressivement à partir du mois de juillet prochain les visites, à la lumière de l’évolution de la situation épidémiologique dans le pays, avec la fréquence d’une visite par mois dans l’horizon de permettre une seule visite tous les 15 jours. 

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