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Les dix recommandations de l’Alliance des économistes istiqlaliens

L’Alliance des économistes istiqlaliens propose 10 mesures au gouvernement à intégrer dans le projet de loi de Finances 2021. Ces mesures s’articulent autour de 3 axes : sauvegarder les entreprises et préserver les emplois, préserver le pouvoir d’achat des ménages et préparer l’avenir, notamment la transition énergétique et l’éducation.

Les dix recommandations de l’Alliance des économistes istiqlaliens
Pour l’AEI, les mesures proposées peuvent contribuer à l’émergence et la consolidation de filières d’avenir génératrices d’emplois.

Le projet de loi de Finances 2021doit inclure des mesures choc pour redresser l’économie. L’Alliance des économistes istiqlaliens (AEI) a ainsi publié une liste de dix recommandations à intégrer par le gouvernement au PLF 2021. Elles «présentent l’avantage d’avoir un impact direct sur la demande et l’offre domestiques. Elles peuvent contribuer à l’émergence et la consolidation de filières d’avenir génératrices d’emplois locaux et être financées par de la dette intérieure», affirme l’AEI. 

Investissement, le public appelé à la rescousse
L’Alliance recommande de privilégier l’investissement de l’Etat, des collectivités locales et des entreprises publiques dans des projets créateurs d’emplois durables, le sauvetage des entreprises, notamment TPE, en difficulté, tout en facilitant les réformes en cours et le recours systématique à la préférence nationale.

Secteurs en difficulté, des aides sur mesure
Pour les secteurs en difficulté, l’AEI préconise une exonération, voire amnistie, les apports des associés pour augmenter les fonds propres de leurs entreprises de tous droits et taxes. Pour la reprise d’entreprises en difficulté, l’AEI propose d’accorder les mêmes avantages que ceux obtenus par les nouveaux investisseurs. Autre recommandation : donner aux artisans l’accès au programme «Intilaka».

TPE, des programmes intensifs à prévoir
En plus d’accélérer l’attribution du statut d’auto-entrepreneur, l’AEI propose une nouveauté : permettre à cette catégorie d’embaucher des salariés apprentis. En outre, l’accès des TPE aux marchés publics, moyennant la garantie CCG, est important pour les économistes de l’Alliance.  Ces derniers espèrent par ailleurs que l’opérationnalisation des missions attribuées à la Société nationale de garantie et de financement de l’entreprise (ex CCG) et l’inclusion financière des opérateurs non éligibles au crédit bancaire soient accélérés. Pour finir, les nouvelles missions des CRI doivent être mises en œuvre afin de mieux soutenir les PME/TPE.

Informel, encourager la régularisation
Prévoir une amnistie fiscale et sociale et l’accès aux programmes de financement en cours. Selon les économistes de l’AEI, ces deux mesures sont capables d’encourager la régularisation des activités et emplois informels.

Pouvoir d’achat, une nécessaire protection
Pour les salariés, la proposition porte sur la mise en œuvre pour l’Indemnité pour perte d’emploi Covid-19, élargir et relever la valeur des tranches de l’IR pour réduire la pression fiscale sur les moyens et faibles revenus et déduire, de la base imposable au titre de l’IR, les dépenses destinées à l’éducation des enfants. Pour les auto-entrepreneurs et forfaitaires, une contribution professionnelle unique (CPU) et un accès aux bourses sociales d’études sont recommandées. L’AEI suggère par ailleurs d’accompagner ces mesures par des exonérations sur les achats de logement et de TVA sur les dépenses de santé.

Transition énergétique,une mise en œuvre rapide
Préparer la transition énergétique passe d‘abord, selon l’AEI, par la mise en œuvre, dans les délais programmés, du plan d’urgence d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation 2020-2027, doté d’un budget de 115 milliards de DH. En outre, poursuit l’Alliance, il est nécessaire de lancer les projets décentralisés d’énergie renouvelable, de l’Autoroute de l’eau et d’introduction du gaz naturel liquéfié. Il s’agit aussi d’améliorer les déplacements urbains avec l’appui des collectivités, développer des filières formelles de gestion et de recyclage des déchets avec l’application du principe du pollueur payeur.

La digitalisation des foyers et entreprises à accélérer...
Il n’y a pas de progrès sans technologie. Pour l’AEI, il est donc urgent de lancer le programme d’équipement généralisé des foyers et entreprises en internet haut débit et de créer un écosystème favorable au développement des entreprises du numérique. De même, assurer le financement des projets de digitalisation des entreprises est primordial pour les économistes de l’Alliance. Enfin, investir dans l’inclusion financière des citoyens, le développement de la mobil-money et la réduction du cash sont des projets à prioriser.

 … celle de l’État aussi !
Pour les économistes istiqlaliens, l’État doit adapter son organisation aux enjeux du digital. C’est pourquoi, ils estiment que l’effort budgétaire doit tendre vers la création de l’identité digitale du citoyen et du Registre social unifié (RSU). Les investissements/dépenses gagneraient à être dirigés vers la digitalisation des services publics de l’Etat et des collectivités territoriales, moyennant la mise en place de guichets uniques e-Gov. 

Éducation : le digital contre les inégalités territoriales
La digitalisation de l’éducation est, pour l’AEI, un levier de réduction des inégalités territoriales. Ainsi, l’Alliance propose d’intégrer le numérique dans les programmes d’éducation, dès le primaire, de  former les enseignants à l’outil numérique, de doter les classes d’internet et de financer un large programme de formation et de reconversion des jeunes diplômés à la programmation informatique.

 Une nouvelle économie de la santé 
Afin de garantir une qualité des soins optimale, l’AEI recommande une stratégie de prévention contre les maladies chroniques et virales, une politique pharmaceutique garantissant la qualité et la disponibilité des médicaments, des produits de santé et de vaccins stratégiques et une stratégie de formation visant à combler le déficit en cadres de santé. Par ailleurs, l’Alliance préconise de revaloriser les conditions de travail et de rémunération des personnels de santé. Plus globalement, une nouvelle économie de la santé doit voir le jour tout en encourageant les partenariats public-privé. 

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