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Après une campagne réussie lors du tournoi qualificatif de Dakar où six pugilistes sont parvenus à valider leur billet pour les JO de Tokyo, la boxe marocaine, à l’instar des autres sports, est à l’arrêt à cause de la pandémie du coronavirus. Cependant, la direction technique nationale a donné des consignes précises à suivre par ses boxeurs pour qu’ils puissent continuer à s’entraîner. Afin de structurer le confinement des boxeurs en cette période angoissante, le directeur technique national, Mounir Barbouchi, a élaboré un guide de six pages comprenant plusieurs volets et destiné à l’ensemble des pugilistes des sélections féminine et masculine.
Dans son introduction, le document rappelle que «tout au long de la campagne de lutte contre le Covid-19, les boxeuses et boxeurs de l’équipe nationale du Maroc se sont vu prescrire une activité physique basique. C’est-à-dire qu’il leur a été demandé, après la période de repos ayant succédé au tournoi de qualification olympique de Dakar 2020 (du 18 au 29 février 2020), de suivre des séances d’entraînement général à leur domicile. En effet, après un semestre de grande préparation, les 3 boxeuses et les 3 boxeurs qualifiés ont eu un mois de vacances. Les autres boxeurs non encore qualifiés devaient rentrer en stage le 16 mars. Malheureusement, l’actualité en a décidé autrement», avant d’ajouter que les boxeurs doivent penser à l’essentiel : la santé et la famille, tout en restant projetés sur l’avenir et les grandes compétitions qui les attendent après la crise.
Un programme d’entraînement intense et varié
Étalé sur une semaine, le programme d’entraînement proposé dans le guide comprend des exercices pour le renforcement musculaire, le développement cardio-pulmonaire, la maîtrise technico-tactique et la préparation mentale. Chaque entraînement débute par un échauffement de 15 minutes et se termine par l’étirement des principaux groupes musculaires durant 20 minutes. Ainsi, le premier jour est réservé à la corde à sauter, avec une séance de 15 à 20 minutes à la même intensité. Le jour deux, c’est la séance de cardio qui consiste à répéter 8 fois 20 secondes d’effort maximal, suivi de 10 secondes de repos. Les boxeurs tentent de réaliser 5 rounds de 3 minutes via cette méthode. Ils peuvent le faire en montées d’escalier, en «pompes» ou «push up», en «multibonds pliométriques» ou même en courant dans tous les sens dans un petit espace ouvert (une cour, une terrasse, un seuil de porte dégagé).
Le troisième jour est réservé à la boxe dans le vide ou shadow boxing. Le quatrième jour, c’est séance de renforcement musculaire, avec du gainage et un entraînement de musculation qui permet de renforcer les muscles abdominaux et dorsaux. Au cinquième jour, les boxeurs doivent effectuer des «circuit-training», une méthode qui consiste à réaliser plusieurs exercices les uns après les autres, de manière très tonique et énergique, avec pas ou très peu de temps de récupération. Le sixième jour comprend un atelier boxe, avec des exercices réalisés en espace restreint. Dans le dernier jour du programme, l’accent est mis sur le stretching pour mieux récupérer, régénérer l’ensemble des groupes musculaires sollicités durant la semaine et procurer une sensation de bien-être aux pugilistes.
