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Un ex-gouverneur chargé de former le gouvernement

Un ex-gouverneur chargé  de former le gouvernement
M. Zorfi a 30 jours pour former un cabinet et le faire accepter par le Parlement. Ph. AFP

Le Président Barham Saleh a chargé mardi l’ex-gouverneur de la ville sainte chiite de Najaf, Adnane Zorfi, de former un gouvernement en Irak, où de nouvelles roquettes ont visé des troupes étrangères, la troisième attaque de ce type en moins d’une semaine. Depuis que le gouvernement a démissionné en décembre, l’Irak, deuxième producteur de l’Opep touché de plein fouet par la chute des cours du pétrole, est englué dans une crise politique face à un mouvement de contestation inédit, et les tensions entre Américains et Iraniens, ses deux grands alliés. Cet ancien membre du parti Daawa, opposition chiite historique au dictateur Saddam Hussein, siège désormais au Parlement au sein de la liste emmenée par l’ancien Premier ministre Haider Al-Abadi, qui a notamment été vivement critiqué pour la répression et les violences qui ont accompagné les manifestations ayant débuté en octobre.
Les politiciens qui se sont mis d’accord sur son nom veulent «une personnalité qui n’est pas dans la confrontation pour qu’il ne fasse rien» qui pourrait bouleverser l’ordre établi dans le seizième pays le plus corrompu au monde, a-t-il dit à l’AFP sous couvert de l’anonymat. Parmi les principaux dossiers qui l’attendent, figure celui, brûlant, de la présence des troupes américaines en Irak, où l’influence de l’Iran est très importante au sein même du pouvoir. Après la mort du puissant général iranien Qassem Soleimani, émissaire de Téhéran en Irak, tué dans une frappe américaine en janvier à Bagdad, la majorité chiite du Parlement avait appelé l’exécutif à expulser les troupes étrangères menées par Washington venues en 2014 pour combattre le groupe État  islamique (EI).
Depuis, les tirs de roquettes sur des bases abritant des troupes de la coalition internationale ont repris de plus belle, comme encore mardi avant l’aube. Aucune de ces attaques n’a été revendiquée, mais Washington accuse les brigades du Hezbollah, l’une des factions pro-Iran les plus radicales du pays, d’être derrière les tirs, et Bagdad de ne rien faire pour les arrêter. 

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