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Exposition en mémoire de feu Haj Abdelkrim Raïs

Dans le cadre de ses activités, lancées en ligne à cause de la pandémie du Covid-19, la direction régionale du ministère de la Culture, de la jeunesse et des sports (secteur de la Culture) de la région Fès-Meknès organise une exposition en mémoire de feu Haj Abdelkrim Raïs, et ce à l’occasion de la Fête de la musique.

Exposition en mémoire de feu Haj  Abdelkrim Raïs
Feu Abdelkrim Raïs.

L’exposition en mémoire de feu Haj Abdelkrim Raïs fait partie des activités du riche programme qui a commencé à partir du 1er mai sur les pages officielles de la direction régionale, sous l’intitulé «La culture à distance, traversons à travers la pensée et l’art au temps de Corona - Crée de chez toi». Ainsi, une exposition virtuelle est offerte au large public, depuis le 23 juin, en coordination avec le petit fils du défunt, Hicham Raïs, révélant des moments historiques de la vie de ce leader de la musique arabo-andalouse, ce grand musicien qui a participé à de nombreux festivals internationaux et obtenu plusieurs prix et distinctions.
Un brillant parcours qui a commencé très tôt, alors qu’il était encore jeune quand il a rejoint le dépositaire de cet art dans sa ville natale Fès, Mohamed Benabdeslam Al-Brihi, qui fut lui-même disciple de son père Abdeslam Al-Brihi. Abdelkrim Raïs perfectionnera son éducation musicale aux côtés du père Brihi, nom qu’il donnera plus tard à son orchestre pour perpétuer le souvenir du maître. Avec sa maîtrise des noubas andalouse, il a pu conquérir de nombreux pays, avec un orchestre, variant entre douze à vingt musiciens.
L’histoire retiendra sa première apparition en France en 1984, en compagnie d’un grand orchestre. Mais sa notoriété était déjà grande au Maroc, puisqu’en 1969, il participait, en tant qu’expert, au congrès de la musique arabe de Fès, en faisant partie de la commission des échelles et des rythmes de la musique andalouse-maghrébine. C’est à ce moment que cette commission statuera définitivement sur la nature des échelles, comme elle déterminera celle des rythmes en usage dans ce répertoire. Depuis, il a été demandé à tous les ensembles du Maroc de se conformer aux résolutions techniques prises par les participants-spécialistes.
Par ailleurs, feu Abdelkrim Raïs n’était pas uniquement connu comme fondateur de l’orchestre de musique andalouse, mais était, également, directeur du Conservatoire de musique de Fès. Puis, aux côtés de ses nombreuses prestations, il a publié deux ouvrages : l’un, en 1982, réunit sa version des poèmes de Mohamed ibn al-Hasan al-Haik qui a été le premier, au début du XVIIIe siècle, à recueillir par écrit onze noubas avec leurs poèmes respectifs, la modalité musicale et les rythmes correspondants. 
Le second ouvrage a été édité en 1985 où Abdelkrim Raïs, avec l’aide de son élève Mohamed Briouel, réalisait une transcription en notation occidentale de la nouba Gharibat Al-Husayn. Considéré comme l’un des meilleurs «rebabistes» qu’a connue la musique arabo-andalouse marocaine, Haj Abdelkrim Raïs a dirigé l’orchestre qui porte son nom jusqu’à 1996, date de son décès, le 30 août. Suite à sa disparition, Mohamed Briouel prend la relève, avec le même orchestre qui portera le nom d’Orchestre arabo-andalou de Fès. 

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