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La facture 2020 risque de déborder

À fin octobre, la charge de la compensation affiche un taux de réalisation de 97,8% par rapport aux prévisions de la loi de Finances rectificative (LFR) 2020. La facture a ainsi atteint 11,60 milliards de DH, frôlant les 11,86 milliards dédiés à la Caisse de compensation cette année pour subventionner le gaz butane, le sucre et la farine de blé tendre.

La facture 2020 risque de déborder
Les arriérés de la Caisse de compensation se sont élevés à 5,7 milliards de DH à fin octobre : près de 4 milliards pour le gaz butane et 1,71 milliard pour le sucre.

La charge de la compensation risque de déborder cette année. À fin octobre, elle enregistre un taux de réalisation de 97,8% par rapport aux prévisions de la loi de Finances rectificative (LFR) 2020. La facture a ainsi atteint 11,60 milliards de DH, frôlant les 11,86 milliards de dotation budgétaire à la Caisse de compensation cette année. Initialement, dans la loi de Finances 2020, le gouvernement a prévu une enveloppe de 14,64 milliards pour la compensation, y compris pour le soutien des prix de la farine nationale de blé tendre et les mesures d’accompagnement. Cependant, dans la loi 
de Finances rectificative, l’enveloppe dédiée a été abaissée à 11,86 milliards, prenant en compte notamment le recul des cours mondiaux de gaz butane.
Au moment de la préparation du projet de LFR et son approbation (entre juin et juillet), les prix du gaz butane étaient en effet largement inférieurs à leurs niveaux de début d’année. La moyenne des cotations de ce produit a chuté de 540 dollars la tonne en février à 194 en avril. Et en dépit de son augmentation depuis mai, le prix moyen est resté sous la barre des 380 dollars la tonne.  Or, depuis septembre les prix ont flambé pour s’élever à 428 dollars la tonne en octobre, favorisée par une reprise économique réelle, suite à la croissance de la demande internationale et la baisse des stocks mondiaux. «En parallèle, le cours du sucre brut à l’échelle international semble, lui aussi, avoir trouvé un nouvel équilibre sur le marché mondial. En effet, le cours de sucre a atteint une moyenne mensuelle de 341 dollars/tonne pour le mois d’octobre, soit une hausse de 15% par rapport à septembre de la même année, et une augmentation de 14% comparé au même mois de l’année 2019», souligne la Caisse dans son dernier rapport mensuel. La moyenne des cours du sucre brut relative aux dix premiers mois de 2020 a ainsi enregistré une hausse de 2%, sur un an.
Au vu de ces évolutions, la charge de la compensation risque de dépasser le budget 2020 dédié dès ce mois de novembre.  
En attendant les chiffres officiels de novembre, la Caisse a déjà réglé 6,9 milliards de DH sur les charges dues : près de 5 milliards payés aux opérateurs du gaz butane et 1,9 milliard pour le sucre. Cependant, rien que pour ces deux produits – sans compter le soutien des prix de la farine nationale de blé tendre – la facture non encore réglée pèse toujours lourd.  Selon les derniers chiffres de la Caisse de compensation, les arriérés se sont élevés à 5,7 milliards de DH à fin octobre. Les créances dues aux sociétés de gaz butane sont estimées à près de 4 milliards de DH, alors que pour le sucre, les impayés s’élèvent à environ 1,71 milliard. 

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