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Faouzi Skali : «Le soufisme est un patrimoine d’une extrême richesse culturelle, artistique et spirituelle»

Malgré la persistance de la pandémie de Covid-19 et les restrictions qui en découlent, le président du Festival de Fès de la culture soufie, Faouzi Skali, maintient l’organisation de la 13e édition, en octobre prochain. Pour cela, il prévoit une plateforme digitale «Sufi Heritage» où le festival se déroulera sous l’intitulé «L’art de la transmission».

L’écrivain et anthropologue Faouzi Skali estime que la culture, la pensée et l’art sont les meilleurs ressources dont on peut disposer face à cette situation que nous vivons actuellement. Le soufisme en est une source importante, sachant, comme le précise Skali, que c’est un patrimoine d’une extrême richesse culturelle, artistique et spirituelle constituant le propre de notre civilisation islamique. Chacune des éditions précédentes du festival a d’ailleurs constitué un voyage inédit mettant en exergue le côté soufi dans toutes ses tendances qui s’enracinent dans des siècles d’histoire et constituent de fait la trame vivante et sans cesse renouvelée de la civilisation de l’Islam.
Faouzi atteste, à ce propos, que «la réalisation de ce type de projet relève d’une forme d’entreprise ou d’ingénierie culturelles. Idéalement, elle devrait impliquer des compétences et une formation particulières, à la fois dans l’organisation, la programmation, la communication... Sachant que le patrimoine culturel du Maroc est d’une telle richesse qu’il faut envisager de créer des filières de formation en entreprise et ingénierie culturelle, car il y a là un vrai gisement de métiers et de création de projets dont les répercussions peuvent être importantes pour le développement humain et sociétal en général».
Ainsi, le festival permet, à travers la musique et des rencontres avec les professionnels, une profonde exploration qui rend compte de l’extrême diversité des arts et des cultures au sein du monde islamique, que certains conçoivent d’une façon abstraite et monolithique, précise Skali. D’autant que ce patrimoine est très enraciné dans notre pays depuis des siècles. «Il constitue le “logiciel” culturel de l’Islam marocain auquel le peuple et les Monarques du Maroc ont toujours été très attachés et qui est la matrice sur laquelle s’est développée la civilisation marocaine.
Sa Majesté le Roi Mohammed VI a donné un nouveau souffle à cette culture spirituelle en initiant ces dernières années un certain nombre de rencontres autour du soufisme, notamment à Sidi Chiker, près de Marrakech. Les confréries du monde entier viennent au Maroc, car elles savent que c’est une terre de culture soufie. Notre projet a été de nous inscrire dans cette impulsion de Sa Majesté et de montrer comment le soufisme constitue aujourd’hui un patrimoine culturel vivant qui apporte des réponses fructueuses à notre quête de spiritualité dans la société contemporaine», renchérit le président du Festival. 

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