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Fathallah Sijilmassi : «Il est important que le Sud participe aux débats d’idées sur la façon dont l’Europe voit son avenir avec le Sud»

L’ancien secrétaire général de l’Union pour la Méditerranée (UpM), Fathallah Sijilmassi, a présenté, jeudi à Rabat, son ouvrage «L’avenir de l’Europe est au Sud». Coédité par le think tank européen CEPS et l’Association euro-méditerranéenne des économistes, ce livre propose une analyse profonde du devenir des relations Europe-Méditerranée-Afrique.

Fathallah Sijilmassi : «Il est important que le Sud participe aux débats d’idées sur la façon dont l’Europe voit son avenir avec le Sud»
Qu’est-ce qui a motivé le choix de cette thématique pour votre livre ? Je crois qu’il est important que les gens du Sud puissent participer aux débats d’idées, notamment sur la façon dont l’Europe voit son avenir avec le Sud. Il est aussi important de ne pas laisser l’Europe réfléchir toute seule. Il faut faire en sorte que nous puissions, comme nous le voulons, être partie prenante de cette dynamique de construction de cette architecture Europe-Méditerranée-Afrique. Comment avez-vous conçu la réalisation de ce livre ? À partir de ce que j’ai vu sur le terrain. Je crois que ce qui est extrêmement important est d’essayer de collecter et comprendre les politiques publiques qui sont mises en place par les grandes institutions régionales dans leur relation avec les réalités sur le terrain. Je relève dans le livre l’existence d’un terrain où il se passe beaucoup de choses qui fonctionnent, qui marchent, qu’il faut soutenir et impliquer davantage dans le processus de décision. Y aura-t-il

Le Club diplomatique marocain a organisé, jeudi au siège du ministère des Affaires étrangères, une rencontre dédiée à la présentation du nouvel ouvrage de l’ambassadeur Fathallah Sijilmassi «L’Avenir de l’Europe est au Sud». Cette rencontre, qui s’est déroulée en présence de nombreuses personnalités, dont des diplomates et des universitaires, a été marquée par des témoignages soulignant la portée de l’ouvrage et le talent de l’auteur.
Après une présentation succincte du livre par le président du Club diplomatique marocain, l’ambassadeur Taïb Chaoudri, Nouzha Chekrouni, ancienne ministre déléguée et ambassadrice, a prononcé une allocution présentant l’auteur, vu les relations d’amitié et de travail qui les ont toujours réunis. Mme Chekrouni s’est dite honorée de présenter M. Sijilmassi, «le diplomate et l’homme, qu’elle a eu l’occasion de croiser dans différentes situations où il a toujours fait preuve d’une grande clairvoyance et d’une implication sans conteste». «C’est un homme de dossiers, de concertations et de négociations. Je n’oublierai jamais ses conseils et son soutien dans différents dossiers que j’avais la tâche de poursuivre, comme ceux de l’immigration ou de la femme. C’est un diplomate chevronné, un homme politique et un brillant académicien», renchérit Nouzha Chekrouni.
Tout à son humilité, M. Sijilmassi a été très ému par le témoignage de Mme Chekrouni, affirmant que cet ouvrage n’est qu’une modeste contribution académique de sa part. «Ce livre que je suis fier de présenter aujourd’hui est une analyse sur les paramètres actuels et en perspective des relations entre l’Union européenne et son environnement méditerranéen et africain». Et de poursuivre que son ouvrage parcourt à la fois l’histoire et également les réalités et se projette sur quelques pistes de réflexion qui mettent en évidence la place importante de la jeunesse, de la société civile et de la nécessité de faire en sorte que nous puissions avoir une approche globale et intégrée positive, volontaire pour établir des relations entre l’Europe, qui est en évolution permanente, et son environnement.
«Dans ce cadre-là, je relève dans plusieurs chapitres le rôle central joué par le Maroc qui, sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi, occupe une place pionnière dans cette architecture globale qui se dessine, Europe-Méditerranée-Afrique. Je pense que le modèle marocain est un atout pour permettre de construire cet avenir sur des bases réelles, volontaires et qui permettent de donner un avenir ambitieux à la jeunesse», analyse-t-il. 

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Questions à Fathallah Sijilmassi

«Il faut faire en sorte que nous puissions être partie prenante de cette dynamique de construction 
de l’architecture Europe-Méditerranée-Afrique»

Qu’est-ce qui a motivé le choix de cette thématique pour votre livre ?
Je crois qu’il est important que les gens du Sud puissent participer aux débats d’idées, notamment sur la façon dont l’Europe voit son avenir avec le Sud. Il est aussi important de ne pas laisser l’Europe réfléchir toute seule. Il faut faire en sorte que nous puissions, comme nous le voulons, être partie prenante de cette dynamique de construction de cette architecture Europe-Méditerranée-Afrique.

Comment avez-vous conçu la réalisation de ce livre ?
À partir de ce que j’ai vu sur le terrain. Je crois que ce qui est extrêmement important est d’essayer de collecter et comprendre les politiques publiques qui sont mises en place par les grandes institutions régionales dans leur relation avec les réalités sur le terrain. Je relève dans le livre l’existence d’un terrain où il se passe beaucoup de choses qui fonctionnent, qui marchent, qu’il faut soutenir et impliquer davantage dans le processus de décision.

Y aura-t-il une suite à cette analyse ?
Je ne sais pas. Mais je pense que c’est un livre qui se veut une modeste contribution académique qui, j’espère, peut inspirer certaines pistes de réflexion en cours, par rapport à l’avenir des relations que ce soit entre le Maroc et l’Union européenne ou entre l’Union européenne et l’Afrique.

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