Menu
Search
Jeudi 25 Avril 2024
S'abonner
close
Jeudi 25 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Économie

Pourquoi il faut renforcer les entreprises publiques

Le Covid-19 a mis en valeur le rôle du secteur public, notamment les entreprises et les banques, dans la protection des populations et du secteur privé. Toutefois, de nouvelles réformes sont nécessaires pour améliorer les performances de ces structures. Quatre recommandations sont proposées par le FMI, en relation avec la surveillance, la transparence, les moyens financiers et la concurrence.

Pourquoi il faut renforcer les entreprises publiques
Pour le FMI, la création de conditions de concurrence équitables entre les entreprises publiques et privées favoriserait les gains de productivité et freinerait les velléités protectionnistes.

La pandémie a mis en valeur le rôle du secteur public dans la protection des vies humaines et des entreprises ainsi que la stabilisation économique et sociale. Un effort auquel participent les entreprises et les banques publiques. Le Covid-19 a également montré que les entreprises publiques bien régies et en bonne santé financière sont mieux placées pour apporter des réponses très utiles pendant les périodes de crise. Ce n’est pas le cas dans plusieurs pays où de nouvelles réformes seront nécessaires. À défaut, les coûts pour la société et l’économie pourraient être considérables. C’est ce qui ressort d’une nouvelle analyse du Fonds monétaire international (FMI) sur les entreprises publiques à l’ère du Covid-19. «À une époque où les États doivent répondre à des besoins croissants tout en composant avec une dette élevée, le principe fondamental des entreprises publiques devrait être d’éviter le gaspillage de ressources publiques», estiment les économistes du FMI. Ces derniers formulent ainsi quatre recommandations à l’intention des pays soucieux d’améliorer les résultats de leurs entreprises publiques.
Pour la première, il convient de réévaluer périodiquement la pertinence des entreprises publiques pour s’assurer que les contribuables en ont pour leur argent. L’Allemagne, par exemple, procède à des examens biennaux. Deuxième recommandation, les pays doivent encourager les gestionnaires à accroître leur rendement et inciter les organismes compétents à bien surveiller les entreprises publiques. La transparence totale de ces dernières est essentielle au renforcement de leur responsabilisation et à la réduction de la corruption. L’intégration de ces entreprises dans les objectifs relatifs au solde budgétaire et à la dette encouragerait davantage la discipline budgétaire.
Les États doivent aussi, et c’est la 3e recommandation, doter les entreprises publiques de moyens financiers suffisants pour s’acquitter de leur mandat économique et social. «Cet aspect est fondamental en situation de crise, car les banques publiques et les entreprises de services publics disposent alors des ressources nécessaires pour, entre autres, subventionner l’octroi de prêts et la distribution d’eau et d’électricité pendant une crise comme l’actuelle pandémie», indiquent les experts du département des finances publiques du FMI.
Pour la 4e et dernière recommandation, le Fonds souligne que la création de conditions de concurrence équitables entre les entreprises publiques et les entreprises privées aurait aussi des effets positifs, car elle favoriserait les gains de productivité et freinerait les velléités protectionnistes. Certains pays, notamment ceux de l’Union européenne, limitent déjà le traitement préférentiel accordé aux entreprises publiques. «À l’échelle mondiale, il serait probablement possible de s’entendre sur des principes généraux qui encadreraient le comportement international des entreprises publiques», estime le FMI.
À noter qu’au cours des 10 dernières années, la part des entreprises publiques parmi les plus grandes sociétés mondiales a doublé : elles détiennent désormais 20% du total des actifs, soit l’équivalent de 45.000 milliards de dollars. 

Lisez nos e-Papers