La FNSM lance des cellules d’écoute au profit des malades et leurs familles

La Fédération nationale pour la santé mentale (FNSM), qui regroupe des associations œuvrant sur le territoire national pour l’aide à apporter aux personnes souffrant de troubles mentaux et à leurs familles, a lancé des cellules d’écoute pour soutenir ces personnes durant cette période de confinement. «Le premier type d’écoute est assuré pendant 6 jours par semaine par des psychiatres et des psychologues. Le deuxième type d’écoute est assuré durant toute la semaine par des animateurs du programme profamilles (programme de référence pour aider les parents de personnes présentant des troubles mentaux) ou des personnes sensibilisées au programme ou ayant des compétences socio-éducatives.  Au total, 11 psychiatres, 7 psychologues et 7 animateurs familles assureront une astreinte téléphonique», indique la Fédération dans un communiqué. Et d’ajouter : «Compte tenu du fait que les Conseils régionaux de l’Ordre des médecins ont mis en place une permanence de 14 h à 16 h, la FNSM prend la relève à partir de 16 h. Deux numéros de téléphone quotidiens de psychiatres-psychologues sont mis à disposition des familles de 16 h à 18 h et un numéro d’un aidant de familles de 18 h à 20 h. Le numéro de téléphone que l’on donne aux parents et familles est un numéro national qui dispatche les appels venant de tout le pays sur les personnes d’astreinte. S’il y a trop d’appels, nous nous adapterons à la demande». 
Le numéro de téléphone national de la FNSM «06 05 09 37 28» reçoit, dans un premier temps, les demandes au niveau national, les analyse rapidement et donne ensuite, en fonction du type de demande, le numéro de téléphone de l’écoutant selon les cas.
La FNSM affirme, par ailleurs, que son écoute est réfléchie lors de réunions zoom organisées à la fin de chaque semaine à partir de l’expérience de chacun afin d’offrir une écoute adaptée aux besoins de la population cible. «Une fiche d’écoute est donnée à chaque “écoutant”. Elle est analysée en réunion Skype à la fin de chaque semaine afin d’adapter progressivement les réponses à donner aux familles en optimisant leur qualité», explique la Fédération. Le planning des astreintes est le même chaque semaine afin de permettre aux malades et à leurs familles d’avoir en tête le jour et l’heure à laquelle ils peuvent rappeler l’intervenant pour une continuité dans le suivi. 
La Fédération précise, en outre, que si la demande est psychiatrique, c’est-à-dire que le demandeur a besoin d’éclairages sur une pathologie psychiatrique et d’orientations, c’est le psychiatre qui reçoit la demande qui l’a fournie. Il donne ainsi les éclairages et l’écoute rassurante nécessaire. 
Si la personne a besoin de consultation auprès d’un psychiatre, il l’envoie à son confrère qui s’en occupait avant le confinement en l’informant sur le fait que tous les psychiatres se sont mis à la disposition du citoyen pour continuer leurs soins même par téléphone. Si la personne n’avait pas de suivi psychiatrique auparavant, il l’aide à en trouver un à proximité de son domicile. 
Enfin, si la demande est une action psycho-éducative ou sociale, c’est vers les pairs aidants et les personnels ayant bénéficié de la formation en psychoéducation que la personne est dirigée.