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La France opposée au projet en raison de la déforestation

La France opposée au projet  en raison de la déforestation

La France a renouvelé vendredi son opposition à l’accord commercial entre l’Union européenne et les pays du Mercosur sous sa forme actuelle, mais compte se saisir du projet pour faire valoir de nouvelles exigences environnementales, notamment en matière de déforestation. «La déforestation met en péril la biodiversité et dérègle le climat. Le rapport remis par Stefan Ambec conforte la position de la France de s’opposer au projet d’accord UE-Mercosur, en l’état», a souligné sur Twitter le Premier ministre Jean Castex, juste après avoir reçu un document d’évaluation très critique sur les risques environnementaux induits par l’accord entre l’UE et les quatre pays d’Amérique du Sud (Brésil, Argentine, Uruguay et Paraguay).
Au-delà, la France, qui par la voix d’Emmanuel Macron l’an passé avait déjà fait connaître son opposition au projet actuel, regrette «le manque d’ambition» en matière d’environnement, alors que les écologistes demandent son abandon pur et simple, à l’image vendredi du collectif Stop-Ceta, qui regroupe de nombreuses ONG, des syndicats et plusieurs partis politiques. Ce texte, «d’une très grande qualité» selon le gouvernement, évalue notamment l’impact de la déforestation en Amazonie résultant d’une hausse de la production de viande bovine. Dans la plus grande forêt tropicale du monde, où les incendies ont déjà progressé de 28% en un an, la déforestation rendrait le coût environnemental de l’accord trop élevé par rapport à ses bénéfices économiques, selon la commission Ambec.
Sur le plan commercial, la mise en œuvre de l’accord aura des effets contrastés, entre les gagnants – essentiellement l’industrie (automobile) et les services, ainsi que les vins et fromage – et les perdants – volaille, viande bovine, miel et éthanol. Le gouvernement français formule ainsi trois «exigences» pour poursuivre les négociations avec ces pays. D’abord, «qu’un accord d’association avec le Mercosur ne puisse en aucun cas entraîner une augmentation de la déforestation». Ensuite, «que les politiques publiques des pays du Mercosur soient pleinement conformes avec leurs engagements au titre de l’Accord de Paris» sur le climat. 

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