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Les gains en agriculture 10 fois supérieurs aux investissements

Les services climatologiques ont un rapport coût‑avantage de 1 pour 10, indique l’Organisation météorologique mondiale relevant de l’ONU qui vient de publier «État des services climatologiques 2019». En dépit de ces gains potentiels, les données météorologiques en Afrique «accusent un retard considérable par rapport à la moyenne mondiale».

Les gains en agriculture 10 fois supérieurs  aux investissements
85% des pays (100 sur les 117 étudiés) ont identifié les services climatologiques comme un élément fondamental de la planification du secteur agricole. Ph. DR

«Les services climatologiques en faveur de l’agriculture et de la sécurité alimentaire rapportent plus qu’ils ne coûtent», soutient l’Organisation météorologique mondiale (OMM) qui vient de mettre en ligne son rapport «État des services climatologiques 2019». Son directeur général, Petteri Taalas, cité dans le rapport, précise que les investissements dans les services climatologiques offrent un retour sur investissement de 80 à 1. «Les informations climatiques ont manifestement conduit à une amélioration les résultats de la sécurité agricole et alimentaire», souligne en préambule l’OMM qui relève des Nations unies. Cette étude révèle la priorité accordée par les services météorologiques au secteur agricole. À ce propos l’OMM rapporte que «dans le domaine de l’agriculture et de l’alimentation, 85% des pays (100 sur les 117 étudiés) ont identifié les services climatologiques comme un élément fondamental de la planification et de la prise de décision». Ce résultat est corroboré par la FAO qui indique qu’à l’heure actuelle, ce sont les phénomènes météorologiques qui déterminent entre 20 et 80% de la variabilité inter-annuelle des rendements agricoles, tandis que 5 à 10% des pertes agricoles sont liées à la variabilité du climat. Cette situation se vérifie particulièrement dans le cas du continent africain.
En mars dernier, la FAO publiait une étude dont les résultats montraient que les catastrophes naturelles ont engendré, entre 2005 et 2015, des pertes agricoles de près de 96 milliards de dollars dans les pays en développement. Avec 48 milliards de dollars de pertes, l’Asie caracole en tête des continents les plus impactés par le dérèglement climatique. L’Afrique arrive au deuxième rang (26 milliards de dollars), suivie de l’Amérique latine et des Caraïbes (22 milliards de dollars).
Par type de sinistre, la sécheresse arrive en tête avec des pertes de 29 milliards de dollars à l’échelle des pays en développement. «La sécheresse, qui a récemment affaibli les agriculteurs aux quatre coins du monde, en est l’une des causes principales. Selon une étude de la FAO, 83% des pertes économiques induites par la sécheresse sont directement liées au secteur agricole», souligne le rapporte de l’Organisation onusienne. Pourtant et en dépit de ces gains potentiels, les données météorologiques en Afrique «accusent un retard considérable par rapport à la moyenne mondiale (...) 41% des pays africains fournissent des services au niveau de base ou inférieur», conclut l’OMM. 

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