De la gloire à une relégation presque assurée

Les travées du grand stade de Tanger résonnent encore du cri «campione, campione», mais c’est déjà de l’histoire ancienne. Mai 2018, le club de Détroit, alors dirigé par Driss M’rabet, remporte haut la main son premier titre de l’histoire devant le Wydad de Casablanca. Deux ans plus tard, le club végète dans le bas du classement général et lutte pour le maintien. Quinzième après 20 journées avec 15 petits points, l’IRT est plus que jamais dans de mauvais draps. Son maintien chez l’élite relèverait du miracle.
Pédro Benali, qui a succédé à Hicham Dmii, a du pain sur la planche. Comment le club s’est-il mis dans cette situation ? La seule explication réside dans la mauvaise gestion. Le bureau dirigeant change d’entraīneur comme il change de chemise. Depuis l’année du titre, plusieurs techniciens ont pris en main le club. D’abord, Ahmad El Ajlani, ensuite Abderrahim Taleb, Hicham Dmii, Nabil Nghez et maintenant Pédro Benali. Difficile de construire une équipe et un plan de jeu avec ce changement systématique de staff technique.
Côté joueurs, c’est encore pire. Le nombre de joueurs recrutés à chaque mercato dépasse l’entendement, au point que le club s’est taillé la réputation de mauvais payeur. La FIFA lui a même interdit le recrutement s’il ne règle pas au moins certains de litiges avec d’anciens joueurs. Pis encore, ceux qui évoluent encore en club ne sont pas payés à temps et leurs primes de signature sont toujours en suspens. Difficile dans ces conditions de bâtir une équipe compétitive. Le bureau actuel –  il avait présenté sa démission, mais elle a été refusée – devra revoir sa copie s’il ne veut pas que le club rétrograde en deuxième division.