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Grosses craintes sur les collections Automne-Hiver

Grosses craintes sur les collections Automne-Hiver
Les distributeurs ne changent pas du jour au lendemain leurs politiques de sourcing et ils doivent trouver dans la précipitation de «bons fournisseurs», note Jean-François Limantour.

Le textile-habillement figure certainement parmi les secteurs qui subiront de plein fouet la crise du Coronavirus à travers le monde. Et le Maroc ne serait pas épargné, nous a déclaré Jean-François Limantour, président du Cercle euro-méditerranéen des dirigeants textile-habillement (CEDITH) et de l’Association Evalliance.
La première victime, selon cet expert, est la Chine avec la fermeture de très nombreuses entreprises du secteur, avec ce qui s’ensuit en termes de chômage et d’impact sur les ports et les transports.
La seconde victime, estime Limantour, est constituée des distributeurs occidentaux. L’expert explique que 30% des importations européennes et 29% des importations américaines d’habillement proviennent de Chine. De ce fait, note-t-il, «les distributeurs craignent de ne pas recevoir la fin des livraisons des collections printemps-été et commencent à redouter de gros problèmes pour les livraisons des collections Automne-Hiver».
Par ailleurs, relève le président du CEDITH, la consommation vestimentaire baissera, parfois de manière très sévère comme en Italie.
Autres victimes «collatérales», les fournisseurs asiatiques tels que le Cambodge, le Myanmar ou le Vietnam qui sont largement tributaires de la Chine pour leurs approvisionnements en tissus.
Cette situation va-t-elle profiter au Maroc ? «Pas sûr, car les distributeurs ne changent pas du jour au lendemain leurs politiques de sourcing et ils doivent trouver dans la précipitation de “bons fournisseurs”, ce qui est loin d’être évident», affirme notre expert.
Le Maroc pâtira plutôt de la baisse des commandes du marché européen où un repli de la consommation vestimentaire est attendu, indique Limantour qui estime que «les industriels marocains vont donc devoir faire le gros dos pour affronter le mieux possible cet avis de tempête sur la filière textile-habillement». 

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