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Le HCP table sur 3,3% ce premier trimestre

La croissance de l’économie nationale devrait accélérer à 3,3% ce premier trimestre, soit 0,8 point sur un an. Un regain de la demande mondiale et le maintien de la hausse de la demande intérieure seront les principales locomotives de cette nouvelle dynamique, selon le Haut-Commissariat au Plan.

Le HCP table sur 3,3% ce premier trimestre

Le premier trimestre 2020 sera moins pénalisant pour l’économie nationale. C’est en tout cas ce que prévoit le Haut-Commissariat au Plan (HCP) qui estime que la croissance des activités hors agriculture s’établirait à 2,8% sur la période allant du 1er janvier au 31 mars 2020. La valeur ajoutée agricole, elle, s’apprécierait de 6,8%, ce qui permettrait une croissance économique de 3,3%, ce premier trimestre, contre +2,5% au premier trimestre 2019. Pour toute l’année, rappelons que la Banque centrale table sur 3,8%.
Le redressement de l’activité économique serait entre autres attribué à «un léger regain de dynamisme» de la demande mondiale adressée au Maroc plus particulièrement en provenance de la zone euro. La demande intérieure, quant à elle, maintiendrait sa tendance haussière. Les activités tertiaires, dont le rythme s’élèverait à +3,3%, contre +2,3% pour le secondaire, tireraient principalement la croissance hors agriculture.

2,3% de croissance au 4e 
trimestre 2019
La nouvelle dynamique que connaitrait l’économie, ces trois premiers mois de l’année, interviendrait après une croissance de 2,3% au quatrième trimestre 2019. Si les activités hors agriculture ont gagné 3,2% sur un an, la valeur ajoutée agricole aurait, quant à elle, maintenu sa tendance baissière pour le quatrième trimestre successif, avec un repli de 5,4%.
La demande mondiale adressée au Maroc aurait manqué de vigueur, affichant un accroissement de 1,1% contre +2,8% un an auparavant. Ainsi, la croissance des exportations nationales, en valeur, aurait ralenti à +0,1%, au 4e trimestre 2019. Les exportations de phosphates ont subi l’impact du reflux des cours sur le marché mondial depuis début 2019, alors que l’automobile aurait souffert de la baisse de cadence des exportations du segment construction. Les importations en valeur, elles, auraient également décéléré (+0,9% contre 2,4% un trimestre plus tôt). «Ce ralentissement aurait été attribuable à la baisse des importations des biens énergétiques et des produits bruts, dans le sillage d’une détente des prix à l’importation», explique le HCP. 
Concernant la demande intérieure, son rythme de croissance aurait légèrement crû. Les dépenses des ménages en biens de consommation se seraient appréciées. Les crédits à la consommation ont progressé de 4,7% et la consommation finale des ménages, en volume, s’est améliorée de 2,5%. Enfin, la consommation des administrations publiques se serait affermie de 3,7%, à la faveur d’une hausse de 5,3% des dépenses de fonctionnement.
En outre, selon le HCP, la formation brute de capital (FBC) se serait redressée au rythme de 2,9%, au quatrième trimestre 2019. La demande des entreprises en intrants et en outillages se serait favorablement orientée, permettant un accroissement de 4,2% des importations des biens d’équipement, parallèlement à une augmentation de 4% des crédits à l’équipement. L’investissement en immobilier serait resté atone. Il a souffert de la faible demande adressée au logement résidentiel dans toutes ses catégories. Les crédits aux promoteurs immobiliers auraient régressé de 0,9%, en glissement annuel.

Par ailleurs, la valeur ajoutée agricole se serait repliée de 5,4%. Dans l’activité hors agriculture, la croissance est tirée par la hausse de 3,3% de la valeur ajoutée du secteur tertiaire. Le rythme de croissance de la valeur ajoutée des activités secondaires aurait, en revanche, légèrement décéléré à +2,7%, après +2,8% un trimestre auparavant.
La croissance dans les mines ressort à +4,8% principalement en raison de la filière phosphatée. Les exportations en volume des engrais s’apprécient de 21,2% en variation annuelle, dans un contexte de repli des stocks mondiaux de céréales et des oléagineuses.
Dans les industries manufacturières, la croissance de la valeur ajoutée atteint 2,1%, sous l’effet d’un redressement de 3,1% des industries agroalimentaires. Le rythme de croissance des industries chimiques aurait, pour sa part, accéléré à +3%. La valeur ajoutée des industries métallurgiques, mécaniques et électromécaniques aurait, quant à elle, ralenti à +2,8% après +5,5% un trimestre auparavant. Pour la construction, la valeur ajoutée augmente de 1,7% et masquerait un effet d’ajustement de base.
Pour leur part, les prix à la consommation se seraient légèrement redressés avec une hausse de 0,8%, en glissement annuel. «Cette évolution aurait été la conséquence d’un redressement de 0,7% des prix alimentaires, en particulier ceux des produits frais, après quatre trimestres de recul», explique le HCP. L’inflation globale ralentirait à +0,2% seulement, contre +1,9% un an plus tôt. En outre, la croissance des créances sur l’économie s’est accélérée l’année dernière, avec un encours en hausse de 5,8% sur un an, au lieu de +5,2% au trimestre précédent, tiré notamment par l’accroissement des crédits à l’équipement des entreprises et à la consommation des ménages. Les taux d’intérêt sur le marché interbancaire seraient restés pratiquement stables à 2,27%, soit un niveau proche du taux d’intérêt directeur de 2,25%. 

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