Menu
Search
Jeudi 28 Mars 2024
S'abonner
close
Accueil next Économie

Les IDE baissent de 11% en Afrique du Nord en 2019

L’investissement étranger au Maroc a été dans le creux de la vague en 2019. Les flux d’IDE vers le Royaume ont connu une nette baisse de 45% à 2 milliards de dollars, selon la CNUCED. Une baisse à relativiser vu la performance de 35,5% en 2018. Globalement, les IDE vers l’Afrique ont progressé de 3% à environ 49 milliards sur un marché mondial en baisse de 1% à 1.390 milliards de dollars.

Les IDE baissent de 11% en Afrique  du Nord en 2019

L’année 2019 n’aura pas été favorable au Maroc en Investissements directs étrangers (IDE). Elle a été, en effet, marquée par un creux de la vague, avec une nette baisse (-45%) des flux d’IDE vers le Royaume à 2 milliards de dollars seulement, selon le dernier rapport des tendances de l’investissement mondial publié hier par la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED). Et ce, après avoir réalisé une nette hausse (35,5% à 3,6 milliards de dollars) en 2018 par rapport à l’année précédente. La contreperformance du Maroc a tiré vers le bas les IDE dans la région de l’Afrique du Nord qui a diminué de 11% à 14 milliards de dollars, malgré l’augmentation observée en Égypte. Ce pays est, en fait, resté le principal bénéficiaire d’IDE à l’échelle continentale, avec un accroissement de 5% à 8,5 milliards de dollars. Les efforts du pays pour mettre en œuvre des réformes économiques ont renforcé la confiance des investisseurs, ont expliqué les auteurs du rapport. Alors que les IDE vers l’Égypte étaient toujours tirés par le secteur pétrolier et gazier, d’importants investissements ont émergé dans l’économie non pétrolière, notamment dans les télécommunications, l’immobilier et le tourisme. Globalement, les flux d’IDE vers l’Afrique se sont élevés à environ 49 milliards de dollars, en augmentation de 3%. «L’incertitude économique mondiale persistante et la lenteur des réformes visant à remédier aux goulets d’étranglement de la productivité structurelle dans de nombreuses économies continuent d’entraver les investissements sur le continent», note l’organisation onusienne. La ventilation par régions montre que les IDE vers l’Afrique australe ont augmenté de 37% pour atteindre 5,5 milliards de dollars, dont la grosse partie (un peu plus de 5 milliards) réalisée par l’Afrique du Sud qui a consolidé la reprise enregistrée l’année précédente. En Afrique de l’Est, les flux d’IDE sont restés stables à 8,8 milliards. 
S’agissant de l’Afrique de l’Ouest, les flux se sont accrus de 17% à environ 11 milliards de dollars, tirés par les investissements au Nigeria qui ont bondi de 71%, s’élevant à 3,4 milliards. L’Afrique centrale a attiré, quant à elle, des IDE en augmentation de 6% à 9,3 milliards de dollars. Au niveau mondial, les IDE se sont élevés à 1.390 milliards de dollars en 2019, en baisse de 1% par rapport à 2018, «dans un contexte de performance macroéconomique plus faible et d’incertitude politique pour les investisseurs, y compris les tensions commerciales», explique la Cnuced. Les flux vers les économies en développement sont restés inchangés à environ 694 milliards de dollars. Les IDE ont augmenté de 16% en Amérique latine et dans les Caraïbes. Malgré une baisse de 6%, les flux vers les pays en développement d’Asie ont continué de représenter un tiers de l’IDE mondial en 2019. Les flux vers les pays en transition ont augmenté de deux tiers pour atteindre 57 milliards de dollars. Pour l’année en cours, la CNUCED s’attend à une légère augmentation des flux d’IDE, dans un contexte marqué par une croissance modeste de l’économie mondiale. Les bénéfices des entreprises devraient rester élevés et des signes de baisse des tensions commerciales apparaissent. Cependant, nuance-t-elle, ces attentes sont tempérées par une diminution de 22% des nouveaux projets annoncés, des risques géopolitiques élevés et des inquiétudes concernant une nouvelle transition vers des politiques protectionnistes. 

Lisez nos e-Papers