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Immersion dans le jardin zoologique de Rabat en temps de confinement

Privé de ses visiteurs, le parc zoologique de Rabat veille à maintenir le même rythme de ses missions et notamment la préservation du bien-être des animaux, la conservation, la recherche scientifique et l’éducation à l’environnement.

Conformément à la décision des autorités marocaines de déclencher l’état d’urgence sanitaire et le confinement et dans le souci de protéger la santé des visiteurs, le Jardin zoologique de Rabat a décidé de fermer ses portes à partir du 16 mars 2020. «Depuis la décision du confinement, nous avons pris les mesures nécessaires et indispensables pour éviter tout risque de contamination du personnel ou de propagation du virus au sein du zoo», explique Dr Khadija Abkaria, vétérinaire au parc zoologique de Rabat. Et de noter que le télétravail a été vite adopté par le personnel administratif, «mais pour le staff technique, la présence est obligatoire et indispensable pour la gestion du zoo et notamment le suivi et surveillance des animaux. Nous avons divisé ce staff en 2 équipes, chacune est constituée d’un soigneur animalier, de techniciens et de vétérinaire», signale-t-elle. Même son de cloche chez Abdelkrim Guerinich, chef de département horticulture, maintenance et opérations techniques au zoo, qui explique que même si le zoo est privé de ses visiteurs en cette période de confinement, les responsables veillent à maintenir les activités administratives, vétérinaires et zoologiques dans le respect des mesures de sécurité sanitaire et du bien-être des animaux en matière de santé animalière et d’hygiène alimentaire. Par ailleurs, il note que «l’arrêt des activités au zoo a certes eu un impact négatif sur les revenus qui proviennent principalement de la vente des tickets pour les visites. Pour atténuer les pertes financières que nous subissons et qui dépassent le quart des revenus annuels, nous avons décidé de reporter certains investissements programmées au titre de l’année en cours». M. Guerinich a par ailleurs signalé que dès le déclenchement de la crise et du confinement, le zoo a continué à informer le public des mesures prises pour protéger les animaux.
Ainsi, toutes les mesures barrières ont été prises et respectées pour assurer un déroulement normal de la gestion du zoo et éviter tout changement du mode de vie normal des animaux. Et pour assurer l’approvisionnement du zoo en produit alimentaire pour les animaux, Dr Abkaria indique que les responsables veillent à mettre en place un stock important d’aliments non périssables. «Pour les produits non stockables comme la viande, les légumes et les fruits, nous avons une réception hebdomadaire dans le respect total des mesures de sécurité sanitaire», ajoute-t-elle.
Très prisé des visiteurs, le parc zoologique de Rabat concentre ses présentations sur un éventail d’espèces sauvages d’Afrique et, plus spécifiquement, la faune marocaine avec des espèces emblématiques tels le lion de l’atlas, le mouflon à manchette, les antilopes sahariennes et l’Ibis chauve, dont le Maroc abrite les dernières colonies sauvages viables dans le monde.
Le Jardin zoologique de Rabat, sous le label «la rencontre sauvage» propose au visiteur, différentes expériences ainsi que des divertissements éducatifs. Il se positionne à travers ses programmes de recherche scientifique et de conservation des espèces rares ou menacées de disparition pour développer un pôle de recherche sur la faune sauvage à l’échelle internationale. Le zoo est notamment spécialisé dans la faune marocaine, saharienne et africaine, et expose environ 2.000 animaux représentant 190 espèces animales… En attendant sa réouverture, le zoo vous offre cette petite visite (scanner le QR-code) pour découvrir les animaux dans leurs espaces pour le moment vides et calmes. 

Un heureux événement en plein confinement

En pleine période de crise, le zoo de Rabat a vécu un heureux événement. Il s’agit de la naissance de deux petits vautours au début du mois de mai. «Deux couples de vautours fauves ont donné naissance à deux petits vautours, et ce grâce à la gestion de cette population et aux soins zoologiques et vétérinaires prodigués à cette espèce», explique…. Il faut noter que cette espèce est protégée et sa reproduction reste rare notamment en captivité, de plus, la femelle vautour ne pond qu’un œuf par an. Le couple vautour fait un travail extraordinaire pour couver l’œuf puisque la femelle comme le mâle se relayent durant toute cette période qui dure près de 57 jours. Après l’éclosion de l’œuf, c’est le couple qui prend soin du bébé. «Les premiers jours d’un bébé vautour sont très critiques, on note en effet un taux de mortalité très élevé, mais nous faisons tout notre possible pour réussir cette phase», indique Dr Abkaria. Le zoo a connu, en cette même année, d’autres naissances comme chez les addax, les mouflons à manchette, les mangoustes rayées et les gazelles dorcas.

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