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Les jeunes au cœur de la réflexion pour un nouveau modèle de développement

Les jeunes représentent la relève et c’est eux qui seront appelés à gérer le Maroc de demain et poursuivre la marche du progrès initiée par leurs aînés. Ce n’est donc pas un hasard si la Commission spéciale chargée d’élaborer le nouveau modèle de développement compte parmi ses rangs des jeunes. Ce n’est pas un hasard non plus si cette Commission a tenu, dans le cadre de ses rencontres de concertation, à ce que les jeunes de toutes obédiences et sensibilités aient voix au chapitre.

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La jeunesse marocaine constitue une ressource précieuse et un facteur de croissance considérable, qualifié souvent de «dividende démographique». Il est tout à fait logique que cette frange de la population soit au cœur de la réflexion menée présentement pour élaborer un nouveau modèle de développement. L’avenir ne peut être envisagé et conçu si on ne prend pas en compte ses aspirations, ses attentes et les défis auxquels elle fait face. Les jeunes représentent en effet la relève et c’est eux qui seront appelés à gérer le Maroc de demain et poursuivre la marche du progrès initiée par leurs aînés. Ce n’est donc pas un hasard si la Commission spéciale chargée d’élaborer le nouveau modèle de développement compte parmi ses rangs des jeunes. Ce n’est pas un hasard non plus si cette commission a tenu, dans le cadre de ses rencontres de concertation, à ce que les jeunes de toutes obédiences et sensibilités aient voix au chapitre. La démarche de la Commission est à la fois judicieuse, salutaire et pragmatique.
La vision d’une population de plus de 11 millions de personnes, qui plus est, incarne l’espoir, l’avenir et le changement positif, compte par la force des choses. Par ailleurs, le choix de faire la part belle aux questions de la jeunesse dans les débats et discussions autour du modèle de développement s’inscrit dans la droite ligne des Hautes Orientations Royales appelant à l’implication des jeunes dans tous les projets de développement. Rappelons-nous, Sa Majesté le Roi avait  appelé en octobre 2017, lors de l’ouverture de la session d’automne du Parlement, à l’élaboration d’une nouvelle politique intégrée dédiée à la jeunesse marocaine, véritable richesse et moteur du développement du Royaume. «À l’instar de l’Initiative nationale pour le développement humain, Nous appelons à l’élaboration d’une nouvelle politique intégrée dédiée aux jeunes», avait déclaré le Souverain. Mieux encore, Sa Majesté avait insisté pour que les jeunes soient impliqués dans son élaboration. «Pour que cette nouvelle politique puisse réussir et répondre à l’exigence d’efficacité, Nous recommandons que les dispositions de la Constitution servent de source d’inspiration pour son élaboration, et que la parole soit donnée aux jeunes pour qu’ils y contribuent», avait-Il souligné.
Il est donc inconcevable que les jeunes restent en marge de la réflexion en cours sur le modèle de développement. Qui mieux qu’eux pourra exprimer leurs besoins, leurs préoccupations, leurs attentes, voire leurs rêves. Personne ne pourra leur confisquer le droit de contribuer à la conception du modèle de société du Maroc de demain. Leur vision compte dès lors qu’il s’agit d’échafauder des politiques et des stratégies qui les concernent au premier chef. Réforme de l’éducation, promotion de l’emploi, renforcement de la protection sociale, lutte contre l’exclusion et toutes les formes de précarité, participation à la gestion des affaires publiques… Les jeunes doivent être en première ligne du combat pour la conception et la mise en œuvre de ces chantiers.

Éducation, emploi, santé…
Les jeunes aspirent légitimement à une formation de qualité susceptible de renforcer leurs capacités et de les préparer à relever les défis liés au marché de l’emploi. Ils souhaitent ainsi renforcer leur employabilité, car c’est l’unique voie pour favoriser leur participation à la création de richesses. Ils estiment ainsi qu’il est primordial de concevoir, dans le cadre du nouveau modèle de développement, une stratégie intégrée et à long terme, avec des objectifs clairs afin de lutter contre le chômage. À cet égard, les métiers du développement durable, de l’économie verte et bleue, la feuille de route africaine portée par le Royaume ou encore le potentiel offert par l’économie sociale et solidaire constituent autant d’opportunités à saisir, en vue d’en tirer les meilleurs profits et de tracer la voie de l’amélioration de l’emploi des jeunes. C’est ce qu’avait souligné le Conseil économique, social et environnemental (CESE) dans son rapport intitulé «Une nouvelle initiative nationale intégrée pour la jeunesse marocaine». 
L’investissement dans l’emploi des jeunes interpelle également les dimensions de promotion de l’auto-emploi et de l’entrepreneuriat. Là, il convient de rappeler l’importance du programme ambitieux lancé en février dernier par le Souverain, le Programme intégré d’appui et de financement des entreprises, qui vient en exécution des Hautes Orientations Royales concernant la facilitation de l’accès des entreprises au financement, telles qu’elles sont contenues dans le Discours de Sa Majesté le Roi Mohammed VI lors de l’ouverture, le 11 octobre dernier, de la session du Parlement. Ce programme vise à offrir une nouvelle génération de produits de garantie et de financement à destination des TPE, des jeunes porteurs de projet, du monde rural, du secteur informel et des entreprises exportatrices.
L’objectif étant de lancer une nouvelle dynamique de rupture à même d’encourager l’entrepreneuriat afin de favoriser l’insertion socio-économique des jeunes, notamment dans le monde rural. La promotion de la santé physique et psychologique est également au cœur des préoccupations de la jeunesse marocaine et doit de ce fait avoir toute sa place dans le future modèle de développement. Les jeunes ont besoin d’un accès généralisé à des soins de qualité, à la couverture médicale et à une protection sociale universelle. C’est la condition sine qua non de leur épanouissement, qu’ils soient étudiants, auto-entrepreneurs, travailleurs dans le secteur informel ou même chômeurs. L’accès à une couverture médicale doit être un droit fondamental garanti pour tous. On ne peut pas imaginer une jeunesse motivée, dévouée et prête à contribution au développement de son pays, alors qu’elle a du mal à se faire soigner dans des conditions qui respectent sa dignité et sa citoyenneté. À cet égard, on ne peut que se réjouir du dernier discours prononcée par Sa Majesté le Roi à l’occasion du 21e anniversaire de la Fête du Trône. Dans ce discours, le Souverain a donné ses hautes directives pour une généralisation progressive à l’horizon 2025 de la couverture sociale.
Formation, emploi, santé… sont certes des préoccupations majeures des jeunes marocains d’aujourd’hui, mais il est des aspirations que le nouveau modèle de développement se doit de ne pas omettre : l’accès à une citoyenneté pleine et entière. Ce but ne peut être atteint sans participation effective des jeunes aux institutions élues, du moins localement. La rupture existant entre ces institutions et les jeunes procède du fait que ces derniers considèrent les premières comme des espaces qui ne les représentent pas et qui ne s’intéressent pas à leurs problèmes. Toute la relation entre la jeunesse et la politique, du moins à l’échelle locale, doit être analysée pour déceler les raisons profondes de ce désamour et trouver des remèdes efficaces. Une jeunesse qui ne s’intéresse à la chose publique et qui ne s’implique pas dans la gestion de la communauté, ne peut aucunement être la force de proposition qu’elle est censée incarner ou jouer son rôle en tant courroie de transmission entre la population et les décideurs. À cet égard, il y a lieu de saluer la mise en place de mécanismes institutionnels dans le cadre de la démocratie participative pour encourager l’implication citoyenne dans la gestion, l’évaluation et le contrôle de leurs affaires.
Les jeunes marocains regorgent de talents et de potentialités, ils ont de l’énergie à revendre et ils ne manquent pas d’inspirations comme ils l’ont si bien démontré en cette période de crise sanitaire. Avec un fort sens de responsabilité, ils ont pris part aux efforts fournis par toutes les forces vives de la Nation pour atténuer les conséquences de la pandémie de Covid 19, notamment sur les couches les plus vulnérables. Cette mobilisation remarquable n’a d’égale que la créativité exceptionnelle et l’engagement sincère dont ils ont fait preuve. À travers des initiatives louables et des projets inédits, ils ont su gagner l’estime de tous. Leur unique souci était d’accomplir leur devoir envers la société et leurs concitoyens et d’honorer leur statut d’acteurs du changement. 

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