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Juan Guaido force le passage et prête serment comme président du Parlement

Juan Guaido force le passage et prête serment comme président du Parlement

L’opposant vénézuélien Juan Guaido est parvenu mardi à prêter serment comme président du Parlement en forçant le passage jusqu’au perchoir, une victoire «symbolique» sur le chavisme, puisque Nicolas Maduro continue à exercer le pouvoir. Cette journée houleuse a été marquée par des actes de violence aux abords du Parlement envers des diplomates et des journalistes. Juan Guaido a réussi à forcer le passage que lui bloquait une haie de forces de l’ordre casquées devant le Parlement et à se frayer un chemin jusqu’au perchoir... qu’occupait jusqu’à ce moment-là Luis Parra, un rival de l’opposition qui revendique, lui aussi, la présidence de l’Assemblée. «Nous sommes bien là», a déclaré Juan Guaido qui a ensuite prêté serment comme président de l’Assemblée nationale, fort de sa réélection par cent députés d’opposition dimanche. Car Juan Guaido se prévaut de son statut de président du Parlement pour continuer de revendiquer celui de président par intérim, que lui reconnaissent près de 60 pays, et mener son «combat» contre Nicolas Maduro. Il accuse l’héritier du défunt Hugo Chavez (1999-2013) d’être un «usurpateur» depuis l’élection «frauduleuse» de 2018 qui lui a permis de se maintenir au pouvoir. Il tente de l’évincer depuis un an, avec le soutien de l’administration Trump. Sans succès, jusqu’à maintenant. Nicolas Maduro a toujours la haute main sur l’armée et jouit du soutien de la Russie, de la Chine et de Cuba. Quelques heures après sa prestation de serment, il a appelé ses compatriotes à manifester contre Nicolas Maduro jeudi, vendredi et samedi, dans l’espoir de raviver les manifestations populaires qui drainaient des centaines de milliers de Vénézuéliens début 2019, avant de s’effilocher au cours des mois. La prestation de serment de Juan Guaido n’a pas «grand-chose à voir avec le pouvoir», relève le politologue Luis Vicente Leon. Dans son bras de fer avec l’opposition, le pouvoir chaviste a privé l’Assemblée nationale de tous ses pouvoirs législatifs il y a trois ans. Ses décisions sont systématiquement annulées par la Cour suprême. 

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