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L’activité et la rentabilité fortement impactées par la crise Covid-19

La crise Covid-19 a durement impacté les performances commerciale et financière des sociétés de financement. L’activité et la rentabilité ont sensiblement reculé aussi bien pour le crédit-bail que pour le crédit à la consommation et le factoring, avec une nette augmentation du coût du risque.

L’activité et la rentabilité fortement  impactées par la crise Covid-19
L’Association professionnelle des sociétés de financement a tenu, le 18 décembre 2020, son Assemblée générale annuelle en visioconférence.

L’activité et la rentabilité des sociétés de financement ont été fortement impactées par la crise Covid-19. C’est ce qui ressort du rapport annuel du conseil de l’Association professionnelle des sociétés de financement (APSF) présenté à l’Assemblée générale du 18 décembre 2020.
Selon ce document d’une centaine de pages, le marché du crédit-bail a enregistré à fin septembre, en rythme annuel, une chute de 45% de la production à 11,1 milliards (contre 16,7 milliards un an plus tôt). Ainsi, l’encours financier a diminué de 1,6 milliard de DH (ou -3,2%) par rapport à fin décembre 2019. En attendant les résultats annuels, le PNB des sociétés de crédit-bail ressort à 670 millions de DH au premier semestre, en recul de 9,3% sur un an. Le résultat net s’établit à 39 millions au lieu de 208,4 millions, soit une chute de 434%. Le risque s’est nettement aggravé, marquant une hausse de 185,9 millions ou 98,3%, creusant le coût du risque à 0,59% au lieu de 0,35%.

Crédit à la consommation : le risque triple pratiquement
Pour ce qui est du crédit à la consommation, le marché affiche une contraction annuelle de 24,7% des financements à fin septembre. La production de la période s’est établie à 10,3 milliards de DH contre 13,7 milliards un an auparavant. Concernant les résultats financiers, le PNB des sociétés de crédit à la consommation ressort à 1,7 milliard de DH au premier semestre 2020, en recul de 4,5% sur un an. Le résultat net s’établit, lui, à 2,5 millions au lieu de 517 millions. Cette chute s’explique notamment par le risque qui a bondi de 193% (+580 millions) sous le double effet de la hausse des dotations aux provisions de 45,7% à 1,3 milliard et du recul des reprises de provisions de 29,2% à 418,2 millions. Le coût du risque ressort ainsi à 1,10% au lieu de 0,57%. À noter que la part des créances en souffrance dans l’encours brut (55,6 milliards) du crédit à la consommation s’établit à 13,1% à fin juin 2020 après 10,4% sur la même période de l’année dernière.
Avec une enveloppe des remises de créances de 11,6 milliards de DH, l’activité factoring des trois sociétés membres de l’APSF a diminué de 10,6% à fin septembre par rapport aux neuf premiers mois de l’année 2019. Côté résultats financiers (les indicateurs n’englobent pas les données de CDMLF, dont les résultats sont inclus dans les données afférentes au crédit-bail. Ils concernent Attijari Factoring et Maroc Factoring), le chiffre d’affaires du premier semestre 2020 s’élève à 85 millions, soit 9,2% de moins sur un an. Le PNB s’affiche à 55,5 millions de DH, en repli de 6,6% et le résultat net à 16,6 millions, en net recul de 40,2%. 

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