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Jeudi 28 Mars 2024
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L’Administration pénitentiaire contribue aux travaux de la Commission chargée d’élaborer le nouveau modèle de développement

La contribution de la DGAPR aborde les principales contraintes entravant le chantier de réforme du système pénitentiaire sur les plans pénal, financier, organisationnel et social et se penche sur la vision de la prison de demain et comment l’intégrer dans le nouveau modèle de développement.

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La Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) a indiqué avoir élaboré un document intitulé «La question pénitentiaire et la prison de demain, contribution aux travaux de la Commission chargée d’élaborer le nouveau modèle de développement», en interaction avec les consultations menées par la Commission spéciale sur le modèle de développement (CSMD).

Le document en question a abordé les principales contraintes entravant le chantier de réforme du système pénitentiaire sur les plans pénal, financier, organisationnel et social et s’est penchée sur la vision de la DGAPR de la prison de demain et comment l’intégrer dans le nouveau modèle de développement, a indiqué la Délégation. Cette initiative interactive, a-t-elle ajouté, constitue un précédent pour les contributions que les détenus des établissements pénitentiaires travailleront à apporter à ce sujet, sur la base de la consultation récemment lancée à leur profit par la CSMD et la DGAPR, où un comité spécialisé assurera la sélection des meilleures contributions et les publier dans le magazine «Cahier du prisonnier», de la DGAPR.  Le surpeuplement carcéral figure parmi les problèmes chroniques dont souffrent les prisons marocaines. Il résulte essentiellement de l’augmentation continue de la population carcérale qui est passé de 74.039 à 86.384 entre 2015 et 2019, soit un taux d’accroissement de 16,67%, ainsi que du recours excessif à la détention provisoire, la prépondérance des peines de courtes durées et l’absence de mesures alternatives à l’incarcération.

Les contraintes à caractère organisationnel et financier sont aussi au rendez vous, a ajouté la même source, soulignant que l’autonomisation de la DGAPR «demeure très relative du fait qu’elle subit malgré elle l’acte d’incarcération qui est pris par les autorités judiciaires concernées indépendamment des réalités des établissements pénitentiaires». D’autant plus que les allocations ne sont pas en phase avec l’augmentation continue du nombre des détenus et les chantiers de réforme entamés, notamment en matière d’humanisation des conditions d’incarcération et de renforcement des programmes de préparation à la réinsertion.

Quant aux contraintes d’ordre social, elles comprennent principalement les efforts de la préparation des détenus à la réinsertion, la réinsertion des détenus après leur libération et la contribution du casier judiciaire à la réduction des possibilités d’emploi pour les détenus libérés, ainsi que les préjugés qui entravent la réinsertion sociale. En ce qui concerne la perception de la DGAPR des prisons de demain et les moyens de les intégrer dans le nouveau modèle de développement, la Délégation a mis l’accent sur la nécessité de redoubler d’efforts pour lutter contre la criminalité afin de mettre un terme à l’augmentation continue du nombre de détenus, d’intensifier les efforts pour lutter contre la surpopulation et de consacrer la gouvernance de l’administration pénitentiaire à travers une action pénitentiaire efficace, territorialisée et transparente. Au niveau du financement, la contribution de la délégation a évoqué la nécessité de fournir des ressources financières supplémentaires au secteur pénitentiaire, de renforcer les ressources humaines en termes de nombre et d’efficacité, d’humaniser l’espace pénitentiaire, ainsi que de réintégrer, en employant des détenus, afin d’être plus efficace dans le traitement des cas de récidive et d’assurer le suivi, et ce comme la plupart des administrations pénitentiaires au niveau international.

La DGAPR a également souligné l’importance de renforcer la recherche scientifique dans le domaine des prisons pour améliorer le système pénitentiaire et motiver la société civile à participer au processus de réinsertion des détenus, les activités de la société civile étant considérées comme un acteur essentiel sur lequel on peut s’appuyer dans le processus de réforme souhaité.

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