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L’ALCS dénonce les inégalités persistantes dans l’accès aux soins

Les femmes marocaines rencontrent toujours des obstacles qui les empêchent d’avoir accès aux services de soins de santé. La Journée internationale des droits des femmes est l’occasion de sensibiliser les citoyens à ce sujet.

L’ALCS dénonce les inégalités persistantes dans l’accès aux soins

À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, célébrée dimanche dernier, l’Association de lutte contre le sida (ALCS) a tenu à rappeler que les femmes sont les premières victimes de l’épidémie de VIH-sida. «Les inégalités dont sont victimes les Marocaines atteignent un insupportable paroxysme chez celles vivant avec le VIH. Le constat aujourd’hui est qu’il demeure difficile de sensibiliser les femmes aux risques de contamination au VIH. Plusieurs obstacles entravent hélas leur accès aux services d’informations et de soins. Combien de Marocaines sont encore, en 2020, tenues de demander l’autorisation à des hommes de leur famille (époux, frère, père…) pour prendre des décisions relatives à leur santé et avoir accès aux soins ? Combien sont-elles encore à demander la permission pour sortir de la maison ? Combien sont-elles financièrement autonomes ? Toutes ces discriminations subies par les femmes marocaines rendent l’accès aux services de prévention et de dépistage difficile», déplore l’association dans un communiqué, ajoutant que ces discriminations exacerbent l’exposition des femmes, qui sont déjà les plus vulnérables face à l’épidémie.
Par ailleurs, l’ALCS indique que cette situation ne concerne pas uniquement les femmes marocaines, mais aussi les femmes dans le monde entier, rappelant que, selon les derniers chiffres de l’Onusida, environ 6.000 jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans sont infectées chaque semaine par le VIH. «Depuis plusieurs années, le sida demeure la première cause de mortalité pour les femmes de 15 à 44 ans et 350 adolescentes décèdent chaque semaine, dans le monde, de maladies liées au sida.
Au Maroc, sur les 21.000 personnes vivant avec le VIH, 40% sont des femmes et 70% d’entre elles ont été contaminées par leur mari», souligne l’association, rappelant que de nombreux programmes sont mis gracieusement à la disposition des femmes dans les centres de soins et d’écoute de l’Association de lutte contre le sida. Il s’agit des plateformes d’écoute téléphonique et de messageries qui offrent à celles désireuses de s’informer à distance des renseignements sur la sensibilisation au VIH, l’orientation vers l’un des 24 Centres de dépistage anonymes et gratuits à travers le pays... L’ALCS offre également des outils de dépistage et de prévention, des séances de sensibilisation et d’écoute, ainsi qu’une prise en charge des femmes victimes de violence. 

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