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L’APAEI dresse le bilan de la situation des enfants à besoins spécifiques

Célébrée dans une conjoncture exceptionnelle, la Journée mondiale des personnes handicapées a été l’occasion de revenir sur la situation de cette catégorie et de faire un zoom sur les associations qui prennent en charge les personnes à besoins spécifiques. C’est le cas de l’Association des parents et amis des enfants inadaptés (APAEI) qui a célébré cette journée et en a profité pour faire son bilan d’activité.

L’APAEI dresse le bilan de la situation des enfants  à besoins spécifiques
Ph. Seddik

Le monde a célébré au mois de décembre la Journée internationale des personnes handicapées. Pour l’Association des parents et amis des enfants inadaptés c’était l’occasion de dresser un bilan de la situation de cette partie de la population, notamment les enfants. Selon Ali Redouane, président de l’association, les droits des personnes à besoins spécifiques ont beaucoup évolué sur le plan social, économique, politique et culturel. Néanmoins, pour lui, les attentes de ces personnes sont loin d’être comblées. «L’acquisition des droits de personnes en situation de handicap, explique-t-il, se réalise via l’adoption d’une approche participative, l’amélioration des acquis et l’investissement dans la feuille de route instaurée par la stratégie nationale pour les personnes handicapées sous les directives de S.M. le Roi 
Mohammed VI.
La Journée mondiale des personnes handicapées est célébrée cette année dans des circonstances exceptionnelles, celles de la pandémie de la Covid-19. Selon Ali Redouane, les personnes en situation de handicap physique ou sensoriel vivent des moments difficiles. Leurs familles aussi supportent les dures épreuves d’accompagnement aux établissements scolaires et de soin. Dans ce cadre, il rappelle l’importance des cartes spécialement dédiées aux personnes à besoins spécifiques. Cependant, il appelle à une gestion rationnelle de cet outil qui leur faciliterait l’accès à l’enseignement, à la santé, aux transports et au divertissement.
Le président de l’APAEI souligne que le ministère de tutelle, l’Entraide nationale ainsi que les associations spécialisées fournissent tous leurs efforts afin d’accompagner les personnes en situation de handicap et leurs familles. Néanmoins, ces efforts sont souvent confrontés au manque de moyens. «Nous avons continué d’offrir les services de scolarité malgré les circonstances imposées par la pandémie et l’absence du soutien financier dédié à la scolarité, chose qui a influencé l’équilibre financier de l’APAEI. L’année 2020 est le pire exercice budgétaire pour notre association», souligne Ali Redouane. Et de préciser que le retard de versement des bourses de scolarité est une discrimination envers les enfants en situation de handicap.
Si le confinement a eu un effet négatif sur l’éveil et le développement de plusieurs enfants en situation de handicap, Ali Redouane affirme que ces derniers peuvent être réactifs avec les outils de communication numérique. Pour lui, les associations doivent revoir et varier les mécanismes de leurs prestations. En abordant l’avenir des personnes à besoins spécifiques, le président de l’APAEI a rappelé l’importance de créer des projets générateurs de revenus en leur faveur et de revoir l’indice de précarité établi par l’Entraide nationale. 

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