Connexion
Le rêve de Fatima Zahra Abou Faras de prendre part à 17 ans aux Jeux olympiques Tokyo 2020 s’est brisé. La faute à la décision de directeur technique national qui l’a exclue de l’équipe nationale devant participer du 21 au 25 février à Rabat aux éliminatoires qualificatives aux JO zone Afrique. Dans un communiqué publié le 27 janvier, la Fédération a expliqué à qui veut l’entendre qu’elle «veut préserver la santé de l’athlète qui souffre d’une blessure au tendon d’Achille contractée en 2018 lors des JO de la jeunesse à Buenos Aires». L’instance fédérale assure également qu’«elle a déployé des efforts considérables pour la remettre en forme, mais en vain». Cet argument a été balayé d’un revers de la main par l’athlète et son entraîneur, Abdenbi Saoudi, qui ont tenu mardi une conférence de presse à Casablanca.
De prime à bord, Saoudi a dévoilé aux hommes de la presse deux certificats médicaux livrés par deux médecins spécialisés. Tous les deux attestent que Fatima Zahara Abou Faras ne souffre d’aucune blessure. Saoudi assure que l’exclusion de sa protégée a été orchestrée : «La fille ne souffre d’aucune blessure. Nous avons des certificats médicaux qui prouvent qu’elle n’a aucune blessure. Elle peut participer dès aujourd’hui aux combats au plus haut niveau. Je défie la Fédération de nous fournir des certificats médicaux attestant le contraire. Cette exclusion est orchestrée, mais on ne sait pas pour quelle raison. Je dis que c’est planifié, parce que nous avons des preuves», a-t-il lancé. La preuve, dit-il, «la médaille d’or aux Jeux olympiques de la jeunesse a été privée de participer aux Opens qualificatifs pour les JO. Normalement, elle devait participer aux opens G1, G2, G3 et G4 pour collecter les points lui permettant de se qualifier sans passer par le tournoi qualificatif. Mais elle a été mise à l’écart. La Fédération lui a juste permis de participer aux tournois non classés où il n’y a pas de points à gagner. Si elle avait pris part aux grands tournois, elle aurait été qualifiée sans problèmes», a-t-il indiqué.
Une exclusion orchestrée
Très remonté après la décision de la Fédération, Saoudi a appelé à l’ouverture d’une enquête approfondie pour connaître les vraies raisons de cette mise à l’écart d’une championne très prometteuse. «On demande l’ouverture d’une enquête», a-t-il souligné. Cette exclusion n’a rien à voir avec une quelconque blessure. Fatima Zahra a un seul combat facile pour se qualifier aux JO. Et si elle était vraiment blessée comme ils disent, pourquoi n’ont-ils pas pris sa remplaçante ? s’est-il demandé. Il a nié vouloir exploiter la jeune athlète pour régler ses comptes ou à des fins électorales.
De son côté, Fatima Zahra Abou Faras a souligné qu’elle ne souffrait d’aucune blessure et qu’elle s’attendait à ce que justice soit faite. À la question de savoir si son exclusion va la pousser à opter pour une autre nation, la taekwondoïste a été on ne peut plus claire : «Je suis marocaine. Je ne connais qu’un seul hymne, c’est : Allah, Al Watan, Al Malik. Je suis et je resterai marocaine».
