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«La levée du confinement est inévitable, et il faut gérer l’équilibre entre la santé des gens et la santé de l’économie»

La levée du confinement peut s’avérer une procédure plus compliquée que celle consistant à l’imposer. Toutefois, les considérations économiques doivent être prises en compte, car il y a des dégâts économiques qu’on ne peut ignorer. Invité de l’émission l’Info en Face, le scientifique marocain et responsable des Études planétaires à la NASA, Kamal Oudrhiri, a fait savoir qu’il était nécessaire aujourd’hui de repenser l’économie pour éviter, à la planète, de nouveaux risques dans le futur. L’éminent chercheur a ainsi affirmé que la levée du confinement est une phase inévitable. Les risques existent toujours et il faut savoir les gérer, a-t-il précisé, en mettant en avant le travail énorme accompli par les autorités marocaines. Confiné dans son domicile à Santa Monica en Californie, le scientifique marocain a révélé qu’il s’est mis au télétravail depuis le déclenchement de la pandémie.

«La levée du confinement est inévitable, et il faut gérer l’équilibre entre la santé des gens et la santé de l’économie»

Le Maroc s’est érigé en exemple en matière de gestion de la crise de la pandémie du Covid-19. La levée du confinement peut toutefois s’avérer plus difficile que le confinement lui-même, selon le responsable des Études planétaires à la NASA, Kamal Oudrhiri. Invité de l’émission débat du Groupe Le Matin, «L’info en Face», le scientifique marocain s’est opposé à un déconfinement avant la fête de l’Aïd. Selon lui, les gens pourraient se précipiter chez leurs familles et le risque de propagation n’en serait que plus grand.
Toutefois, l’éminent chercheur a affirmé que la levée du confinement est une phase inévitable. Les risques existent toujours et il faut savoir les gérer, a-t-il précisé, en mettant en avant le travail énorme accompli par les autorités marocaines. Il a dans ce sens appelé à une gestion de l’équilibre délicat entre la santé publique et la santé économique. Souffrir économiquement est-il mieux que de souffrir du virus ? s’est-il interrogé. «Ceux qui n’arrivent pas à payer leur loyer ou à mettre du pain sur leur table souffriront-ils plus de cette indigence ou du virus ?» Une situation qui appelle à réflexion selon M. Oudrhiri.
Confiné dans son domicile à Santa Monica en Californie, le scientifique marocain a révélé qu’il s’était mis au télétravail depuis le déclenchement de la pandémie. «Plusieurs projets ont été impactés par cette situation qui est surtout difficile sur le plan psychologique», a-t-il souligné. N’ayant toujours pas effectué d’examen de dépistage du Covid-19, M. Oudrhiri a assuré que l’accès aux tests n’est pas aussi simple qu’on peut l’imaginer. En effet, la priorité est donnée aux personnes présentant des symptômes de la maladie ou travaillant avec un public large.
Revenant sur la situation épidémiologique aux États-Unis, le cadre de la NASA a affirmé que la connectivité de l’Amérique avec le reste du monde a favorisé la propagation de la pandémie. C’est d’ailleurs les pays les plus ouverts qui ont été le plus touchés dans le monde, a-t-il souligné. Rappelant que les gens ont respecté le confinement sans y être contraints (la présentation de document de sortie n’est pas exigée), le chercheur a également rappelé que le port du masque de protection est désormais obligatoire dans les endroits publics.
Appelant à porter un nouveau regard sur l’économie mondiale, le scientifique a affirmé que nous sommes aujourd’hui en train de payer les erreurs commises au 20e siècle. «On a excessivement pollué l’air, déclenché le réchauffement climatique, surexploité les énergies fossiles, surexploité les ressources et causé l’extinction de plusieurs espèces tout en accentuant la déforestation», a-t-il déploré, en affirmant que la croissance économique doit être jugée à l’aune des dégâts que nous causons à  notre planète, notre santé et la qualité de vie des générations futures. 

Nouvelle percée en physique quantique sous la conduite du Marocain Kamal Oudrhiri

Le scientifique marocain Kamal Oudrhiri a mené avec succès une mission inédite de l’Agence spatiale américaine (NASA) qui ouvre de nouveaux horizons à l’étude des phénomènes quantiques dans l’espace et à leurs applications technologiques. M. Oudrhiri a dirigé une prestigieuse équipe multidisciplinaire composée, entre autres, de trois lauréats du Prix Nobel et de deux astronautes. La nouvelle percée, qui permet d’étudier les plus petits atomes dans l’environnement le plus froid possible, constitue un jalon important en physique fondamentale. L’équipe de M. Oudrhiri ouvre en effet la voie à des recherches scientifiques dans divers domaines importants en physique, telles que la nature de la gravité quantique, la matière noire et l’énergie noire, les ondes gravitationnelles, ainsi qu’à des applications plus pratiques telles que la navigation des vaisseaux spatiaux et la prospection de minéraux souterrains sur d’autres planètes. En reconnaissance du travail dirigé par le scientifique marocain, l’Institut américain d’aéronautique et d’astronautique (AIAA) remettra à l’équipe du Cold Atom Lab le Prix 2020 des sciences spatiales lors d’une conférence en novembre prochain. L’équipe a été reconnue pour le «leadership démontré dans les enquêtes scientifiques innovantes associées aux missions scientifiques spatiales» au terme de son travail «pour le développement et la livraison du laboratoire hautement innovant d’atomes froids à l’ISS et pour les réalisations scientifiques pionnières». Ce travail pionnier a été rendu possible par le développement et la mise à niveau du Laboratoire installé depuis 2018 dans la station spatiale internationale.

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