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La logistique et l’industrie extractive, les plus endettées à long terme

L’industrie extractive et les transports et entreposage sont les secteurs les plus endettés à long terme. C’est ce que révèle une analyse de Bank Al-Maghrib sur l’endettement des entreprises non financières sur la période 2014-2018. Les entreprises de ces 2 secteurs en plus de l’industrie manufacturière ont également subi les délais de règlement clients les plus élevés avec des créances clients reflétant respectivement 210, 194 et 176 jours du chiffre d’affaires en 2018, contre 150, 151 et 126 jours de chiffre d’affaires une année auparavant.

La logistique et l’industrie extractive, les plus endettées à long terme
Selon BAM, les plus faibles taux d’endettement à long terme sont enregistrés dans les secteurs de l’agriculture, la sylviculture et la pêche en plus de l’hébergement et la restauration avec respectivement 10 et 31%.

Analyse édifiante de Bank Al-Maghrib (BAM) sur l’endettement des entreprises non financières sur la période 2014-2018. Le taux d’endettement moyen global à long terme de ces structures se situe à 44% en 2018, contre 47% une année auparavant. Cette évolution est essentiellement liée au renforcement de leurs capitaux propres. L’étude, qui a porté sur un échantillon de près de 70.820 entreprises issues de différents secteurs d’activité, indique que ce repli recouvre des divergences sectorielles où les sociétés opérant dans l’industrie extractive ont connu la plus forte hausse du taux d’endettement. Ce dernier est ainsi passé de 53% en 2014 à 78% à fin 2018. Elles sont suivies par les entreprises spécialisées dans les transports et l’entreposage (50% contre 41%). Par ailleurs, les plus faibles taux d’endettement à long terme sont enregistrés dans les secteurs de l’agriculture, la sylviculture et la pêche en plus de l’hébergement et restauration avec respectivement 10 et 31%. D’après l’analyse, la plus importante contraction de l’endettement à long terme est observée chez les entreprises des secteurs de l’hébergement et restauration et activités immobilières. Celles-ci ont vu leur dette financière reculer respectivement de 46 à 31% et de 61 à 46% de leurs capitaux permanents, entre 2017 et 2018. Par catégorie d’entreprises, les très petites entreprises (TPE) ont affiché, une dette représentant 56% de leurs capitaux permanents. Soit le taux d’endettement moyen le plus élevé en 2018, en hausse de 5% d’une année à l’autre. A contrario, le taux d’endettement des grandes entreprises (GE) et des PME a marqué un recul de 3 et 2% respectivement pour s’établir à 44 et 41% en 2018.

Paiement des clients : situation contrastée 
L’analyse sectorielle des délais de paiement des clients révèle une situation contrastée. Les secteurs des transports et entreposage, des industries extractives et de l’industrie manufacturière ont subi les délais de règlement clients les plus élevés avec des créances clients reflétant respectivement 210, 194 et 176 jours du chiffre d’affaires en 2018, contre 150, 151 et 126 jours de chiffre d’affaires à fin 2017. Tandis que les entreprises du secteur de l’hébergement et restauration bénéficient des délais de règlement les plus courts de la part de leurs clients de 43 jours de chiffre d’affaires, compte tenu de la nature de leur clientèle qui est structurellement composée de particuliers. L’allongement le plus important des délais de paiement clients, d’une année à l’autre, s’est produit au niveau des entreprises opérant l’immobilier et l’information et communication. Ils ont vu leurs créances clients augmenter respectivement de près de 67 et 57 jours de leur chiffre d’affaires, se situant ainsi à 159 et 158 jours de chiffres d’affaires en 2018. S’agissant des délais de paiement fournisseurs, le crédit interentreprises observé au niveau de l’échantillon a globalement progressé de 33 jours pour se situer à 105 jours d’achats en 2018. Les trois segments d’entreprises ont affiché une progression de leur dette fournisseurs, à des rythmes différenciés, qui s’est établie en moyenne à 111 et 104 jours d’achats respectivement pour la PME et la TPE à fin 2018. La GE, disposant d’un pouvoir de négociation élevé, a maintenu des délais de règlement fournisseurs relativement élevés se situant à 118 jours d’achats. En outre, les TPE auraient répercuté la hausse importante des délais de paiement de la part de leurs clients qu’elles ont subie en 2018 (+50 jours de CA) sur leurs fournisseurs en augmentant leurs délais de règlement de 37 jours d’achats en 2018. Rappelons que ces délais de paiements fournisseurs s’étaient rétrécis de 6 jours entre 2016 et 2017 pour ce segment d’entreprises en lien principalement avec la contraction des délais de paiement de leurs clients en 2017 qui sont revenus de 111 à 107 jours de CA. 

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