L’ONU craint une explosion de la consommation énergétique pour la climatisation

Alors que de nombreuses régions à travers le monde disent craindre une deuxième vague de contamination, l’ONU-Climat se projette dans la phase post-pandémie. Si le confinement de près de la moitié de la population mondiale a fait baisser de manière significative les émissions de gaz à effet de serre, la reprise économique fait en revanche craindre l’explosion de telles émissions. L’ONU-Climat se penche particulièrement, à travers une série de conférences virtuelles, sur la consommation d’énergie par les appareils de climatisation, un secteur particulièrement vorace. Une action internationale coordonnée en faveur d’un refroidissement efficace sur le plan énergétique et respectueux du climat permettrait d’éviter jusqu’à 460 milliards de tonnes d’émissions de gaz à effet de serre soit environ huit ans d’émissions mondiales (par rapport au niveau de 2018) au cours des quatre prochaines décennies, selon un rapport de l’ONU publié en juin dernier. On estime à 3,6 milliards le nombre d’appareils de réfrigération utilisés dans le monde. Le rapport indique que si le refroidissement est fourni à tous ceux qui en ont besoin, et pas seulement à ceux qui peuvent se le permettre, il faudrait jusqu’à 14 milliards d’appareils de refroidissement d’ici 2050. Et pour parvenir à cette «action internationale coordonnée», le Comité exécutif technologique, le Centre et le Réseau des technologies climatiques et les Centres de collaboration régionale (tous des Organisations onusiennes) organisent, jusqu’au 27 août, une série d’ateliers virtuels afin de présenter une panoplie de techniques de refroidissement ancestrales respectueuses du climat. 
«La voûte nubienne», répandue en Haute Égypte, est un concept architectural à la fois ancestral et novateur qui fera l’objet d’un de ces ateliers. «La voûte nubienne devient alors une technique à la fois ancestrale et innovante, par ses origines doublées de sa capacité à répondre à de nombreux défis actuels et à venir (démographie, réchauffement climatique, désertification…)», peut-on lire dans un des nombreux documents consacrés à la voûte nubienne dont la plus ancienne date de 3.000 ans, mais reste quasi inconnue en Afrique.