L’UNESCO salue la mémoire de Javier Pérez de Cuéllar, fervent défenseur de la diversité culturelle

L’UNESCO a salué, jeudi, la mémoire de Javier Pérez de Cuéllar, «fervent défenseur de la diversité culturelle», décédé mercredi soir à Lima à l’âge de 100 ans.
«Je suis profondément attristée par la disparition de Javier Pérez de Cuéllar. Il fut un artisan majeur du travail de l’UNESCO. Par son aura politique et son audace intellectuelle, il a fait reconnaître le rôle essentiel de la culture et de la diversité culturelle comme des piliers de la paix et du développement durable», a déclaré la Directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay.
«Alors que nous devons répondre à la crise climatique, préserver la biodiversité, et mobiliser tous les acteurs pour atteindre les objectifs du développement durable, le message de Javier Pérez de Cuéllar garde toute sa force», a-t-elle ajouté.
Dans le sillage de la Conférence mondiale sur les politiques culturelles, connue sous le nom de Mondiacult qui s’est tenue en 1982 à Mexico, l’UNESCO avait créé la Commission mondiale de la culture et du développement, présidée par Javier Pérez de Cuéllar. Le rapport de cette Commission, intitulé «Notre diversité créatrice», a inspiré jusqu’à aujourd’hui des générations de chercheurs et d’acteurs du développement, souligne l’UNESCO
D’ailleurs, en novembre 2019, au terme du forum des ministres de la Culture, qui s’est tenu dans le cadre de la Conférence générale de l’UNESCO, a été annoncée la tenue d’une deuxième conférence Mondiacult qui se tiendra à Mexico en 2022, indique l’agence onusienne.
«L’UNESCO présente ses condoléances à sa famille, à tous les Péruviens et à tous ceux, experts et citoyens, qui perpétuent aujourd’hui la mémoire d’un grand artisan de notre diversité créatrice et de la paix», poursuit l’Organisation.
Né à Lima en 1920, Javier Perez de Cuellar a été le cinquième secrétaire général des Nations unies.
Au Pérou, Javier Pérez de Cuéllar a été simultanément président du Conseil des ministres et ministre des Affaires étrangères pendant le gouvernement de transition de Valentin Paniagua, du 22 novembre 2000 au 28 juillet 2001. Candidat à la présidence en 1995, il a été battu par Alberto Fujimori qui a été réélu.