L’UpM intensifie l’action pour remédier à la pénurie en eau

L’Union pour la Méditerranée (UpM) s’apprête à célébrer, le 22 mars, la Journée mondiale de l’eau qui s’intéressera cette année aux impacts des changements sur les ressources hydriques. Le bassin méditerranéen est considéré comme «hotspot», parmi les points les plus touchés de la planète suite au dérèglement du climat. En 2019, l’UpM a contribué à l’élaboration du premier rapport scientifique sur les changements climatiques et environnementaux en Méditerranée selon lequel la région méditerranéenne se réchauffe 20% plus vite que le reste du monde. 
Avec les politiques économiques actuelles, on s’attend à ce que les températures augmentent de 2,2 ºC d’ici 2040. «La population de la région classée pauvre en eau devrait atteindre plus de 250 millions d’habitants d’ici 20 ans. L’irrigation représente entre 50% et 90% de la demande totale d’eau en Méditerranée et cette demande devrait augmenter jusqu’à 18% d’ici la fin du siècle en raison du changement climatique», peut-on encore lire dans ce rapport. Dans un communiqué, l’UpM dit avoir cartographié les besoins financiers de la région en matière d’eau et élaboré un Agenda régional pour l’eau avec une série de recommandations techniques et financières pour mobiliser les investissements et proposer de nouveaux partenariats opérationnels et innovants, et obtenir un financement durable. L’UpM apporte son soutien à plusieurs projets et initiatives à l’image du Programme intégré pour la protection du lac de Bizerte, en Tunisie, contre la pollution, améliorant ainsi les conditions environnementales et socio-économiques de plus de 400.000 habitants. Un autre projet, une usine de dessalement pour la Bande de Gaza fournira de l’eau potable à 2 millions d’habitants palestiniens où plus de 95% de l’eau n’est pas potable en raison du pompage excessif d’un aquifère côtier pollué.