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L’USFP pour un nouveau dispositif électoral avant le 20 octobre prochain

L’Union socialiste des forces populaires a élaboré une note relative à «la réforme du système électoral» composée de 44 propositions déclinées à travers dix axes. Beaucoup de ces propositions coïncident avec celles présentées par les partis de l’opposition et, dans une moindre mesure, avec celles des partis de la majorité.

L’USFP pour un nouveau dispositif électoral avant le 20 octobre prochain

Ce sont 44 propositions que comporte la note relative à «la réforme du système électoral» élaborée par le Parti de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), réparties sur dix grandes thématiques. À travers ce document, le parti socialiste dirigé par Driss Lachgar considère que les opérations électorales (les législatives, les régionales, les communales et les élections professionnelles) représentent une phase cruciale pour l’émergence d’institutions représentatives à même de gérer la chose publique sur le plan national, régional et local. C’est selon cette vision que le l’USFP appelle à «dépasser les dysfonctionnements qui ont entaché les différentes phases, notamment celles enregistrées lors des échéances électorales communales de 2015 et les législatives de 2016», est-il souligné sur la note du parti. Ce dernier exige des réformes substantielles allant dans le sens d’une rupture avec toutes les formes précédentes de prévarication, «étant donné que la conjoncture actuelle ne supporte plus aucun retard supplémentaire».
En rappelant les recommandations du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), l’USFP revendique ainsi la promulgation assez tôt des lois et textes électoraux. «Nous appelons à agir pour trancher en ce qui concerne le dispositif électoral au cours d’un délai qui garantit son examen avant octobre 2020 au cours d’une session législative extraordinaire. Nous appelons aussi à l’ouverture d’un large dialogue, sans plus de retard, avec les divers départements gouvernementaux concernés par les lois et décrets en lien avec les élections professionnelles», défend le parti dans son mémorandum.
Par ailleurs, en consultant les différentes propositions de l’USFP, on se rend compte que certaines idées coïncident avec celles proposées par les trois partis de l’opposition (Istiqlal, PAM et PPS, voir www.lematin.ma), notamment en ce qui concerne l’opération électorale. En effet, l’USFP propose, lui aussi, de prévoir le jour du scrutin un mercredi. Il suggère également l’organisation des législatives, des communales et des régionales un même jour. Pareillement, en ce qui concerne le quotient électoral, il propose de tenir compte de l’ensemble des bulletins exprimés, y compris ceux annulés. De même, il rejoint les trois formations de l’opposition en ce qui concerne l’appel visant à réduire à 10 jours la durée de la campagne électorale et en ce qui concerne l’adoption de listes nationales régionales pour les jeunes et les femmes. Cependant, il estime nécessaire, dans ce cadre, d’ajouter 30 nouveaux sièges à la liste nationale pour les femmes de moins de 40 ans. L’USFP rejoint les partis de l’opposition également pour ce qui est de la révision des motifs visant l’annulation des scrutins, notamment le recours à des symboles sacrés de la nation... Sur un autre registre, il appelle (comme c’est le cas pour le PJD aussi) à une révision des listes électorales et à permettre aux formations politiques d’y avoir accès à partir du mois de janvier précédant les élections. De même, il préconise la révision de la forme de la commission nationale et des commissions provinciales. 
En revanche, l’USFP va à l’encontre des trois formations de l’opposition en plaidant pour l’élargissement du mode de scrutin à l’uninominal aux collectivités territoriales à partir 70.000 habitants (les partis de l’opposition souhaitent plutôt élargir le mode électoral par liste aux circonscriptions à partir de 50.000 habitants). Le parti préconise également d’introduire des améliorations en matière de répartition des subventions financières entre les partis. Il estime qu’il serait plus juste d’ accorder ces subventions selon un ordre respectant la force des partis. C’est-à-dire selon un ordre qui prend d’abord en considération les organisations politiques représentées au Parlement avec deux groupes parlementaires, puis ceux ayant un seul groupe, ensuite les organisations politiques représentées et, enfin, celles non représentées au Parlement.
Au même titre que les autres formations politiques de l’opposition et de la majorité, l’USFP plaide aussi pour une révision du découpage électoral. Pour ce qui est de la «tazkia», l’accord donné par les partis aux candidats pour se présenter sous leur couleur, l’USFP estime judicieux qu’elle (tazkia) soit de rigueur en ce qui concerne les candidatures pour décrocher le titre de membre du bureau au sein des deux Chambre au Parlement. Sur un autre registre, le parti socialiste plaide pour le rejet des candidatures des élus n’ayant pas présenté, lors des précédentes échéances électorales, le bilan financier de leur campagne électorale ou dont le bilan avait été entaché d’irrégularités. 

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