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Jeudi 28 Mars 2024
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Manque de personnel qualifié, premier frein à l’investissement dans le numérique

Un peu plus de la moitié des entreprises marocaines ont déjà intégré le numérique dans leurs activités, selon un sondage effectué par le Centre marocain de conjoncture auprès des chefs d’entreprise en 2019. Même si la majorité de ces derniers (85%) reconnaissent le numérique comme prioritaire, plusieurs estiment qu’ils rencontrent des difficultés pour investir dans ce domaine, comme le manque de personnel qualifié, les moyens financiers, l’insuffisance du savoir-faire et les dispositions légales qui sont peu incitatives pour 18% d’entre eux.

Manque de personnel qualifié, premier frein  à l’investissement dans le numérique

La stratégie Maroc Numeric est «obsolète». C’est en substance ce qu’en pensent 92,7% des chefs d’entreprises marocains, suite à un sondage effectué par le Centre marocain de conjoncture (CMC) sur l’économie numérique au Maroc. Selon ces dirigeants, cette stratégie n’est pas suffisamment en phase pour répondre aux nouvelles exigences de transformation numérique dans les années à venir. Les sondés ont, par ailleurs, estimé que les nouvelles technologies de l’information (NTI) constituent un enjeu important. Un peu plus de 85% des participants les considèrent comme prioritaires et le reste, soit moins de 15%, les trouve importantes, mais non prioritaires. Si le numérique est prioritaire pour une grande majorité des dirigeants marocains, son intégration dans les activités des entreprises reste, toutefois, 
différenciée.
Quelque 51% des industriels jugent qu’il est entièrement incorporé dans leur modèle d’affaires et dans leurs activités principales, contre presque 44% d’entre eux qui estiment que ces technologies n’y sont que moyennement intégrées. Le reste des enquêtés, soit un peu moins de 5%, ont considéré que ces nouveaux outils ne sont que faiblement utilisés. Concernant l’état d’avancement de la transformation digitale dans leurs secteurs d’activité, la majorité des responsables d’entreprise (56%) pensent que leurs entreprises ne sont que moyennement outillées en technologies de l’information et que leur utilisation est évaluée entre 25% et 50%. Presque 27% des sondés déclarent que ce niveau d’utilisation est assez avancé et le situe entre 50% et 75%. À peu près 5% seulement le trouve très avancé à un niveau de 75%. 
Enfin, la transformation digitale reste faible pour 12,2% des enquêtés, soit moins de 25%. Si les entreprises sont moyennement outillées en NTI, cela est dû à 7 principaux facteurs qui limitent leurs investissements dans le domaine, à savoir le manque de personnel qualifié (36,1% des sondés), les moyens financiers (27%), l’insuffisance du savoir-faire (25%), les dispositions légales peu incitatives (17,9%), la possibilité d’utilisations limitées (12,9%), les frais d’utilisation et de conseil (10,8%) et le retour sur investissement incertain (12%). 

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