Le marché mondial devrait dépasser les 50 milliards de dollars en 2022

Le secteur du recyclage des déchets plastiques est à ce point juteux, que ce sont les limiers de l’organisation policière internationale qui s’y se sont intéressés. Selon Interpol des tonnes de déchets plastiques, officiellement destinées au recyclage, sont tout simplement brûlées ou jetées dans la nature, essentiellement dans les pays en développement. 
En fin de semaine dernière, l’Agence internationale basée à Lyon a publié un communiqué selon lequel le marché mondial du recyclage des déchets plastiques devrait dépasser les 50 milliards de dollars en 2022. «Une prise de conscience sur la façon dont le monde du crime a infiltré le secteur des déchets et contribue à la pollution plastique constitue un pas indispensable», souligne le rapport, basé sur des données issues de 40 pays. Au regard du faible taux de récupération et de recyclage, le chiffre d’affaires de ce secteur devrait connaître des augmentations conséquentes les années à venir. 
Début 2019, dans une étude intitulée «Recyclage des plastiques : un secteur inefficace prêt pour le changement», l’ONU-Environnement estimait que seuls  9% des déchets plastiques ont été recyclés et seulement 14% récupérés. La raison de ces faibles taux est à chercher dans la composition chimique de ce type de déchet : «Les produits chimiques ajoutés aux polymères plastiques, les produits composés de matériaux divers et les emballages alimentaires contaminés par des déchets alimentaires rendent le recyclage difficile et coûteux», affirment les auteurs du rapport publié par l’ONU-Environnement. En conséquence de quoi « il est économiquement plus rentable de produire un nouveau produit fabriqué en plastique que de le recycler. Selon cette étude, environ 300 millions de tonnes de déchets plastiques sont générées chaque année dans le monde.