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«Le Maroc fait aujourd’hui confiance à son industrie, et c’est une opportunité que notre secteur se doit de saisir»

Faciliter l’échange entre l’État et les acteurs du secteur des énergies. C’est l’une des missions portées par la Fédération nationale de l’électricité, l’électronique et les énergies Renouvelable (Fenelec), et notamment par le nouveau bureau élu le 13 novembre 2020 pour un mandat de 3 ans. Son président, Ali El Harti, a accepté notre invitation pour discuter à bâtons rompus du secteur, des opportunités et des défis à relever pour relever les challenges des trois secteurs de la Fenelec. Voici un bref aperçu de cet entretien à suivre en détail sur notre site Le Matin.ma (voir QR-code).

«Le Maroc fait aujourd’hui confiance à son industrie, et c’est  une opportunité que notre secteur se doit de saisir»

Le Matin : Tout d’abord, pourriez-vous présenter Fenelec et nous parler de ses missions ?
Ali El Harti
: La Fédération nationale de l’électricité, l’électronique et les énergies renouvelables englobe cinq associations : l’association, des installateurs des distributeurs, des fabricants ; l’association des énergies renouvelables, et l’association de l’électronique. Dans le cadre de l’élection du nouveau bureau, nous avons tenu plusieurs réunions avec ces associations de manière à leur expliquer le contenu de notre programme, mais aussi les écouter par rapport à leurs attentes. C’est un exercice qui était extrêmement intéressant qui nous a permis d’identifier un certain nombre de priorités. Par ailleurs, je note que le chiffre d’affaires généré par l’ensemble des adhérents de la Fenelec est estimé à quelque 50 milliards de DH. Un chiffre à revoir à la hausse si l’on met en avant la valeur ajoutée du secteur. La valeur ajoutée traduit aussi la bonne santé du secteur d’une manière générale. L’occasion de vous annoncer que nous comptons mandater une étude pour faire sortir assez de chiffres pour comprendre les opportunités ainsi que les difficultés du secteur. Je rappelle que nous sommes 700 adhérents. Notre objectif est d’écouter ces adhérents, déjà membres, et les rendre plus actifs, mais aussi aller chercher d’autres acteurs. 

Quelle sera votre stratégie de travail pour les années à venir ? 
Notre slogan est «œuvrons ensemble». Notre force émane de l’implication de l’ensemble des adhérents. Notre souci aujourd’hui est de savoir pourquoi les adhérents non actifs ne s’intéressent pas forcément à ce que fait notre fédération. Notre mission est d’aller vers eux pour les amener à renforcer la puissance du travail associatif. N’oublions pas que nous opérons dans un secteur qui regorge d’opportunités et nous avons cette obligation de le faire. Je tiens, à cette occasion, à rendre hommage au past president Réda Sekkat, DG d’Ingelec, et feu Azelarab El Harti qui ont fait un travail remarquable, notamment pour la réunification au sein de la fédération. Nous sommes arrivés à une seconde phase maintenant, qui se traduit par la mise en place des chantiers en phase avec la dynamique nationale de relance économique et notamment le principe de la préférence nationale. Je cite à cet égard le décret de loi qui donne la préférence aux entreprises nationales à hauteur de 15%. Le Maroc fait aujourd’hui confiance à son industrie, et c’est une opportunité que notre secteur se doit de saisir. 

Quelles sont les opportunités de développement pour le secteur ?
Ces transformations nous imposent un comportement agile pour adapter l’entreprise aux enjeux économiques. Il faut être capable d’identifier ses forces, ses faiblesses, repérer les opportunités et tracer des objectifs. Notre secteur a d’énormes opportunités à saisir en Afrique, mais il faut aussi s’ouvrir sur les autres continents. D’ailleurs, nous avons beaucoup d’entreprises du secteur de l’électricité, l’électronique et les énergies renouvelables qui exportent ou qui sont présentes en Europe par exemple. Je reste optimiste et convaincu que les efforts du gouvernement permettent d’accélérer la réforme industrielle.

En tant que Fédération, ressentez-vous cet optimisme auprès des entreprises du secteur ?
Je pense qu’il y a un certain marasme. Au-delà des difficultés économiques, le Maroc se caractérise par une forte densité de concurrence dans le secteur des énergies, par rapport à un marché qui reste limité. Aujourd’hui, le patron d’entreprise doit avoir une approche innovante pour se développer. Dans notre secteur, les chefs d’entreprises sont confrontés à un certain nombre de difficultés qu’il faut dépasser en allant à la recherche de nouvelles opportunités notamment dans les énergies renouvelables, les produits décarbonisés, la digitalisation, etc. 

Que pensez-vous du chemin parcouru par le Maroc vers l’efficacité énergétique ? Sommes-nous sur la bonne voie ?
L’efficacité énergétique est justement l’une des opportunités qui s’offrent à notre secteur. Parallèlement aux efforts consentis pour les énergies renouvelables, il faut se concentrer sur une utilisation rationnelle de l’énergie en entreprise. Et là, l’État a un rôle à jouer. En effet, les subventions et aides de l’État doivent être conditionnées par un audit énergétique pour s’assurer que le contexte est favorable.

Votre mot de la fin…
 Les entreprises ont une opportunité à saisir. La Fenelec se donne pour mission d’accompagner les entreprises du secteur pour les amener à saisir ces opportunités. Notre rôle consiste à expliquer à nos adhérents les enjeux actuels, notamment dans le cadre du plan de relance économique, à leur fournir toutes les informations nécessaires, à elle par la suite, de choisir les meilleures options pour son développement. 


Fenelec, un nouveau bureau, de nouvelles ambitions

Les membres de la Fenelec, réunis en Assemblées Générales Ordinaire, Extraordinaire et Elective les 12 et 13 novembre 2020, ont élu pour un mandat de 3 ans MM. El Harti Ali et Alami Marrouni Youness, respectivement en qualité de Président et Vice-président général de la fédération. « Faire de Fenelec une fédération encore plus forte et représentative », tel est le crédo de la nouvelle équipe, qui a fait appel à toutes les bonnes volontés de s’unir pour relever les challenges des trois secteurs de la fédération. Elle se fixe pour objectif de travailler sur 5 axes :
· Faire de la préférence nationale un levier pour la consolidation des acquis des entreprises du secteur et aussi l’émergence d’une offre « Made in Morocco » distinguée au Maroc et à l’étranger ;
· Consolider et faciliter l’accès à l’export des entreprises ;
·Inscrire les adhérents dans une forme de prospective et d’innovation dans le sens large du terme : nouvelle technologies, Energies renouvelables, export, efficacité énergétique, digitalisation et industrie 4.0, produit dé-carbonné… ;
· Faire de la formation un outil de compétitivité et de croissance pour les entreprises ;
·Impacter davantage l’environnement par une communication à l’air des nouvelles technologies de l’information.

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