«Conjoncture économique : quelles voies de relance pour le Maroc ?» C’est autour de ce thème que s’est tenu, jeudi dernier, le septième rendez-vous virtuel de la Fondation Attijariwafa bank. L’événement, qui a réuni un panel d’experts d’horizons divers, a été l’occasion de passer au crible l’impact de la crise sanitaire sur les plans macroéconomique et sectoriel, notamment dans le tourisme, le BTP, l’aéronautique ou l’offshoring. Lors de la rencontre, les participants ont affirmé que la Maroc dispose encore de leviers de croissance appréciables qu’il gagnerait à activer pour peu que «l’État soit stratège» et que les opérateurs publics et privés fassent preuve de volontarisme. À noter que les réserves de change ont rarement été aussi élevées avec 300 milliards de DH et que la balance nette de devises s’est améliorée, indique la Fondation dans un communiqué. Il est vrai que le déficit public s’est creusé, mais cela reste acceptable au regard de ce qui se passe dans les autres pays, est-il souligné. Il existe donc encore une marge de manœuvre budgétaire pour permettre au Maroc de faire face à cette crise.
Cependant, rappellent les intervenants, le crédit inter-entreprises a atteint des niveaux inédits et les délais de paiement ne cessent de s’allonger. Le cumul des deux facteurs fait planer un réel danger d’asphyxie des PME qui constituent l’essentiel de notre tissu productif. Sur le plan financier, les banques sont mobilisées pour accompagner les particuliers et les entreprises, même si elles doivent aussi faire face à l’envolée des impayés qui pourraient frôler les 130 milliards de DH d’ici la fin de l’année.
Le Maroc dispose encore de leviers de croissance appréciables
Mariem Tabih
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02 Octobre 2020
À 19:06