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Le Maroc réaffirme son engagement en faveur d’une solution définitive au différend autour du Sahara marocain dans le cadre de l’intégrité territoriale et de la souveraineté nationale

• Saâd Eddine El Othmani réitère devant la 75e session de l’Assemblée générale des Nations unies le soutien constant du Maroc au dialogue interlibyen et à la cause palestinienne.• Le Maroc qui a accueilli à Bouznika des réunions de délégations du Haut Conseil d’État et du Parlement de Tobrouk reste déterminé à offrir un cadre neutre de dialogue entre les parties libyennes.• Le Royaume estime qu’«Il n’y a pas de paix juste et durable sans que le peuple palestinien puisse exercer son droit légitime à l’établissement de son État indépendant et viable, avec Al-Qods acharif comme capitale».

Le Maroc réaffirme son engagement en faveur d’une solution définitive au différend autour du Sahara marocain dans le cadre de l’intégrité territoriale et de la souveraineté nationale
Saâd Eddine El Othmani prononçant à distance l’allocution du Maroc devant la 75e Assemblée générale de l’ONU à New York

Le Maroc a réaffirmé son engagement en faveur d’une solution définitive au différend régional autour du Sahara marocain, dans le cadre de l’intégrité territoriale et de la souveraineté nationale, à l’occasion du segment de haut niveau de la 75e session de l’Assemblée générale des Nations unies. «Le Royaume du Maroc est constamment attaché aux principes consacrés dans la Charte des Nations unies, relatifs au principe de résolution pacifique des différends et de respect de la souveraineté nationale des États et de leur intégrité territoriale. Partant de là, le Maroc reste engagé à aboutir à une solution définitive au différend régional autour du Sahara marocain, dans le cadre de son intégrité territoriale et de sa souveraineté nationale», a souligné le Chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani, dans un discours préenregistré diffusé samedi à la salle de l’Assemblée générale devant les représentants des États membres de l’ONU à New York.

La position du Maroc ne souffre d’aucune ambiguïté, en ce sens que toute solution politique définitive à ce différend ne peut aboutir que dans le cadre de quatre paramètres fondamentaux, a affirmé le Chef du gouvernement. Il s’agit de la souveraineté totale du Maroc sur son Sahara et l’initiative d’autonomie comme unique solution à ce différend artificiel, la participation entière de toutes les parties dans la recherche d’une solution définitive, le respect total des principes et paramètres consacrés par le Conseil de sécurité dans toutes ses résolutions depuis 2007 selon lesquelles la solution ne peut être que politique, réaliste, pragmatique, durable et de compromis, et le rejet de tous plans dépassés, que le Secrétaire général de l’ONU et le Conseil de sécurité ont jugés depuis une vingtaine d’année comme caducs et inapplicables, visant à dérouter l’actuel processus politique des paramètres fixés par le Conseil de sécurité. Et de relever, à cet égard, que le processus politique, sous les auspices exclusifs des Nations unies, a été marqué par un nouvel élan avec la tenue des deux tables rondes de Genève en décembre 2018 et mars 2019, marquées par la participation pour la première fois de l’ensemble des parties.
M. El Othmani a estimé qu’il est particulièrement encourageant que le Conseil de sécurité ait consacré le processus des tables rondes comme voie unique vers une solution politique réaliste, pragmatique, durable et de compromis à ce différend régional. Et d’ajouter que le Maroc réitère sa profonde préoccupation quant à la situation humanitaire déplorable des populations des camps de Tindouf, dont la gestion a été abandonnée par le pays hôte à un groupe séparatiste armé, en violation flagrante de ses engagements internationaux en vertu de la convention sur la situation des réfugiés de 1951 et les autres conventions internationales relatives aux droits de l’Homme et au droit international humanitaire.
Le contexte de la pandémie de Covid-19, a poursuivi le Chef du gouvernement, ne fait qu’accentuer les préoccupations sur le sort de cette population séquestrée dans des camps gérés par un groupe armé ne disposant d’aucune légitimité au vu du droit international. Il est grand temps que la communauté internationale prenne une mesure décisive pour pousser le pays hôte à permettre au Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés de procéder au recensement et à l’enregistrement de la population des camps de Tindouf, conformément au droit international humanitaire des réfugiés et aux appels incessants du Conseil de sécurité dans l’ensemble de ses résolutions depuis 2011, a insisté M. El Othmani. Un tel recensement est devenu plus que jamais nécessaire pour mettre fin au détournement en cours depuis plus de 40 ans de l’aide humanitaire destinée à la population séquestrée dans les camps de Tindouf, a-t-il conclu.

Soutien constant du Maroc au dialogue interlibyen et à la cause palestinienne
Le Chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani, a réitéré samedi le soutien constant du Maroc au dialogue interlibyen et à la cause palestinienne. Intervenant lors du débat général virtuel de la 75e session de l’Assemblée générale de l’ONU, M. El Othmani a souligné que «la sécurité de la Libye, pays frère avec lequel nous partageons une histoire et un destin communs, fait partie intégrante de la sécurité du Royaume du Maroc». «Neuf ans après le déclenchement de la crise en Libye, la situation sécuritaire et humanitaire se détériore en raison des ingérences étrangères, y compris l’intervention militaire», a-t-il souligné. Il a assuré que la solution à cette crise ne peut être que politique et doit être décidée par les Libyens eux-mêmes, loin de toute ingérence et des agendas étrangers, citant à cet égard la réunion de Skhirate tenue avec le soutien de la communauté internationale. «Le Maroc reste déterminé à offrir un cadre neutre de dialogue entre les parties libyennes», a-t-il dit, rappelant que le Royaume a accueilli au cours de ce mois à Bouznika des réunions de délégations du Haut Conseil d’État et du Parlement de Tobrouk ayant abouti à un accord global sur des critères et des mécanismes transparents et objectifs pour occuper les postes de souveraineté.
Par ailleurs, M. El Othmani a déploré l’incapacité de régler la question palestinienne et de relancer le processus de paix au Proche-Orient, relevant qu’il s’agit d’«une source de profonde préoccupation pour le Royaume». «Il n’y a pas de paix juste et durable sans que le peuple palestinien puisse exercer son droit légitime à l’établissement de son État indépendant et viable, avec Al-Qods Acharif comme capitale», a affirmé le Chef du gouvernement. Le Maroc, a-t-il poursuivi, «rejette catégoriquement toutes les actions unilatérales des autorités israéliennes dans les territoires palestiniens occupés, que ce soit en Cisjordanie ou à Al-Qods Acharif», assurant que ces mesures risquent d’attiser les tensions et l’instabilité dans la région. Il a indiqué que S.M. le Roi Mohammed VI, en sa qualité de Président du Comité Al-Qods, issu de l’Organisation de la coopération islamique, insiste sur la préservation de la ville sainte d’Al-Qods, en tant que patrimoine commun de l’humanité, symbole de coexistence pacifique pour les adeptes des trois religions monothéistes et centre de rayonnement pour les valeurs de respect mutuel et de dialogue tel que préconise l’Appel d’Al-Qods que Sa Majesté a cosigné avec Sa Sainteté le Pape François le 30 mars 2019 à Rabat.
M. El Othmani a saisi l’occasion pour exprimer la solidarité permanente du Royaume avec le Liban, suite à l’explosion survenue dans le port de Beyrouth et ses douloureuses répercussions matérielles et humaines. Dans le cadre de sa solidarité effective, et sur Hautes Instructions de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Royaume a fourni, a-t-il rappelé, une aide médicale et humanitaire au peuple libanais, une initiative visant à alléger les terribles souffrances infligées à la population de Beyrouth touchée par ce tragique incident.

La crise du Covid-19 et l’agenda du développement
Dans son discours devant la 75e session de l’Assemblée générale des Nations unies, Saâd Eddine El Othmani a appelé la communauté internationale à redoubler d’efforts afin de surmonter la crise du Covid-19 et les crises antérieures qu’elle a mises en évidence, et à repenser les stratégies de mise en œuvre de l’Agenda de développement durable. «Cette pandémie a mis en évidence trois grandes crises interconnectées auxquelles nos sociétés font face depuis le début du siècle : la dégradation incontrôlée de l’environnement, le creusement des inégalités économiques et sociales et la hausse de la pauvreté, et les déséquilibres institutionnels face à la pandémie, la coopération internationale ayant manqué d’efficacité et de cohérence», a relevé le Chef du gouvernement. «Les manifestations dangereuses de ces crises et la nécessité d’y trouver des solutions urgentes n’ont pas été provoquées par l’épidémie du Covid-19, mais ont jeté une ombre sur nos sociétés depuis le début du troisième millénaire», a-t-il noté.
M. El Othmani a ajouté que «ce constat a poussé le Royaume du Maroc, sous la conduite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, à inclure cette vision dans la conception d’un nouveau modèle de développement intégré», en rappelant que le Souverain avait lancé dès le sommet sur le développement durable en 2002 un appel pour une solidarité mondiale renouvelée en s’interrogeant : «Les différentes secousses et les violentes crises que le monde a connues ne constituent-elles pas de puissants arguments pour convaincre les plus sceptiques que la réalisation d’un développement durable est l’affaire de tous, et une responsabilité partagée ?»
À neuf ans de l’échéance pour la réalisation des Objectifs de développement durable, a poursuivi le Chef du gouvernement, l’engagement de la communauté internationale reste plus que jamais décisif dans le contexte de la pandémie, en ce sens qu’il concerne en premier lieu les catégories les plus vulnérables et démunies, notamment en Afrique. Et de souligner qu’il est plus que jamais important de procéder à une réforme du système des Nations unies afin qu’il soit davantage en harmonie avec les changements successifs que connaît le monde et plus réactif face aux crises, à l’instar de celle du Covid-19. «Il ne suffit plus de proclamer de simples intentions, mais il faut passer à l’action fondée sur le savoir et orientée vers les résultats», a-t-il dit. M. El Othmani a fait observer dans ce sens que la riposte du Maroc face à la pandémie a été guidée par la vision clairvoyante de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, sur la base de l’anticipation, la prévention et la primauté de la santé des citoyens, permettant ainsi la mobilisation de l’ensemble des institutions et des composantes de la société pour faire face à l’urgence sanitaire.
Le Chef du gouvernement a également souligné que l’urgence actuelle consiste à garantir un vaccin et un traitement au Covid-19 de manière juste et équitable, ce qui constitue la manifestation la plus réaliste d’un système sanitaire mondial solidaire et humaniste, voire d’un réel test de l’essence même et de la portée de la coopération internationale. Et de rappeler qu’il est important aujourd’hui de mettre à profit la pandémie du Covid-19 pour reconstruire le système multilatéral sur des bases plus efficaces et efficientes, affirmant que le Maroc, qui reste attaché au cadre d’action multilatérale, s’engage à œuvrer avec les pays partageant cette conviction en vue d’aboutir à un ordre mondial plus juste, en harmonie et ouvert. Cet engagement, a rappelé M. El Othmani, avait été mis en avant par Sa Majesté le Roi au Sommet du millénaire de l’ONU en affirmant que la communauté internationale avait le devoir «de prendre l’engagement solennel d’entrer dans le nouveau millénaire en traçant une nouvelle frontière à l’humanité, faite de performance dans la justice et de compassion dans la solidarité». 

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