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Les médecins dentistes en grève le 13 janvier

Les médecins-dentistes du secteur libéral sont bien décidés à faire entendre leurs revendications. Un sit-in et une grève nationale sont prévus lundi 13 janvier.

Les médecins dentistes en grève le 13 janvier

La Fédération nationale des syndicats des médecins-dentistes du secteur libéral du Maroc (FNSMD) a organisé, jeudi dernier à Casablanca, une rencontre pour annoncer la tenue d’un sit-in le lundi 13 janvier à Rabat qui sera accompagné d’une grève nationale. Il s’agit d’une nouvelle tentative de la fédération pour montrer que les médecins-dentistes tiennent fermement à toutes les revendications exprimées dans le mémorandum de la Marche de la colère tenu l’année dernière. Il s’agit essentiellement du droit à une couverture médicale et sociale sur la base d’un revenu forfaitaire raisonnable tenant compte de leurs capacités pécuniaires et assurant la pérennité des cotisations, et de revoir le processus d’approvisionnement des substances anesthésiques et réinstaurer l’achat direct auprès des laboratoires pharmaceutiques, tout en révisant le prix de ces produits. Les médecins-dentistes appellent également à mettre un terme aux violations de la loi 65-00 par la Caisse nationale des organismes de prévoyance sociale (CNOPS) et la CNSS et à accélérer le processus d’élaboration et d’adoption de la loi réglementant l’exercice de la profession. Ils insistent aussi sur la nécessité de réviser la nomenclature générale des actes de médecine dentaire ainsi que la tarification nationale. «Couvrant plus de 90% des services médicaux dans cette spécialité, la médecine dentaire du secteur libéral contribue amplement à assurer la sécurité sanitaire et sociale dans notre pays. Elle participe également à lutter contre la précarité dans les zones reculées et enclavées, grâce aux caravanes médico-dentaires bénévoles qui parcourent régulièrement quasiment toutes les régions du Maroc, offrant à la fois sensibilisation, prévention et soins bucco-dentaires. En dépit de tous ces efforts, les gouvernements se succèdent, mais les revendications légitimes des médecins-dentistes du privé sont restées lettres mortes», ont déploré les participants à la rencontre de la FNSMD. «La situation des médecins-dentistes n’a cessé de se dégrader moralement et matériellement ces dernières années, aboutissant au déplacement des professionnels par centaines par le changement de domiciliation à la recherche de meilleurs auspices, sans parler des faillites et fermetures successives de nombreux cabinets. Tout ceci n’est que le reflet d’un état d’instabilité alarmant et un malaise profond, chez une grande frange de médecins-dentistes», ont-ils ajouté, déclarant qu’ils ne comptent pas s’arrêter avant d’avoir une réponse favorable à leurs revendications. 

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Questions à Brahim Karad, membre du Conseil fédéral 
de la FNSMD à Khénifra

«le ministère de la Santé et l’ANAM ne nous ont pas laissé le choix»

Quelles sont les raisons qui vous poussent à organiser le sit-in de l’insistance et la grève ?
Après la marche de la colère qui a connu la participation de plus de 3.000 médecins dentistes, l’ex-ministre de la Santé, Anas Doukkali, s’est réuni avec les responsables de la Fédération et une commission a été mise en place pour se pencher sur le dossier revendicatif. Mais contre toute attente et très vite l’ex-responsable a mis fin au dialogue et a même reçu dans son cabinet des exerçants illégaux de la médecine dentaire. Plusieurs appels par écrit lui ont été adressés ainsi qu’à l’actuel ministre de la Santé pour reprendre le dialogue, mais en vain. Face à cette situation, la Fédération ne peut manquer à ses responsabilités envers ses adhérents et décide alors de redescendre dans la rue le lundi 11 janvier. Et par la même occasion, nous attirons l’attention des responsables sur le fait que nous sommes là pour l’aboutissement de nos revendications légitimes et déclarons que de nouvelles formes de protestation sont à venir.

La Fédération avait menacé, il y a pratiquement une année, d’appeler à un retrait massif de la convention nationale de l’AMO, est-ce qu’on doit bientôt s’attendre à une exécution de ces menaces ?
Oui, effectivement, face aux manquements à leurs obligations et sous la pression des organismes gestionnaires de l’AMO, le ministère de la Santé et l’ANAM ne nous ont pas laissé le choix. Une décision collective et unanime des institutions de la profession a été prise et le retrait de la convention a été annoncé aux médecins dentistes en juin 2019.

Y a-t-il d’autres actions que la Fédération compte mener si rien n’est fait ?
La Fédération étudie actuellement la possibilité de saisir la justice sur le non-respect de plusieurs articles de la loi 65.00 par les organismes gestionnaires de l’ANAM ainsi que le ministère de la Santé pour non-assistance aux citoyens devant la prolifération de l’exercice illégal. 

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