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Menace d’extrême droite «très élevée», présence policière renforcée

La menace sécuritaire liée à l’extrême droite est «très élevée en Allemagne», a déclaré vendredi le ministre de l’Intérieur, Horst Seehofer, après l’attentat raciste de Hanau qui a fait neuf morts mercredi soir.

Menace d’extrême droite «très élevée», présence policière renforcée
La violence d’extrême droite représente «le principal danger» pour la démocratie allemande, a déclaré la ministre de la Justice.

«Nous allons renforcer notre surveillance des lieux sensibles, en particulier les mosquées», ainsi que dans les aéroports, les gares et aux frontières, a annoncé vendredi le ministre allemand de l’Intérieur, Horst Seehofer, lors d’une conférence de presse à Berlin. La ministre de la Justice Christine Lambrecht a de son côté promis que le gouvernement «examinerait minutieusement» comment des «extrémistes» peuvent se trouver légalement en possession d’armes, comme c’était le cas de l’assaillant de Hanau. Pour la responsable, la violence d’extrême droite représente actuellement «le principal danger» pour la démocratie allemande, non seulement en raison du «nombre» de suspects, mais aussi de «l’intensité» de leur détermination.
Le ministre allemand de l’Intérieur, Horst Seehofer, a refusé que soit «relativisée» la motivation raciste du suspect de Hanau, qui s’est suicidé, au motif que le texte de 24 pages qu’il a laissé témoigne d’un sentiment ancien de persécution et développe des théories complotistes. Mais alors que Tobias R. a selon toute vraisemblance agi seul, comme l’homme qui avait abattu deux personnes en octobre dernier à Halle après avoir tenté d’attaquer une synagogue, les deux ministres ont souligné la difficulté de détecter ces suspects. «Environ la moitié» des personnes qui passent à l’acte «n’étaient pas connues de la police», a souligné le chef de la police criminelle, Holger Münch. L’Allemagne vient de renforcer son contrôle des armes à feu, et a par ailleurs adopté ce mercredi en conseil des ministres un nouvel arsenal visant à détecter les menaces d’extrême droite sur Internet et les sanctionner plus durement. Le Conseil de coordination des musulmans d’Allemagne, regroupant quatre fédérations de musulmans, a souligné que le moment est venu pour agir et faire face au terrorisme d’extrême droite. «Le temps des mots est terminé. Nous demandons aux politiques d’appeler les autorités à agir», a relevé le Conseil, appelant «tous les acteurs de la société à donner l’exemple et transmettre un signe de solidarité avec les victimes du terrorisme d’extrême droite». La chancelière Angela Merkel a souligné que le «racisme est un poison, la haine est un poison. Et ce poison existe dans notre société», assurant que le gouvernement œuvrera pour préserver «les droits et la dignité de chaque personne dans notre pays», sans distinction «d’origine ou de religion». 

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