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Des mesures sanitaires spéciales pour un référendum historique

Des mesures sanitaires spéciales pour un référendum historique

Le Chili a voté dimanche lors du référendum constitutionnel historique dans un contexte marqué par la pandémie de Covid-19. À cet effet, le Service électoral du Chili (Servel), autorité en charge de l’organisation des élections dans le pays andin, a décidé d’appliquer des mesures sanitaires spéciales, dont la mise à disposition de kits sanitaires au sein des bureaux de vote, l’installation d’isoloirs sans rideaux et l’aménagement d’une plus grande accessibilité pour les personnes âgées et les personnes à risque. Selon le Servel, le vote est mené avec des garanties sanitaires, dans le cadre de l’urgence sanitaire due à la pandémie du SARS-CoV-2, avec une action toute particulière portant sur la minimisation de la possibilité de contagion, étant donné que ce référendum implique la convergence d’un grand nombre de personnes vers les lieux de vote.
Dernièrement, le Congrès avait approuvé la loi dite «Plébiscite sûr» qui accorde plus de pouvoirs au Servel afin que le vote soit effectué avec des garanties sanitaires. De même, le président du conseil d’administration de Servel, Patricio Santamaría, a exclu la possibilité que les citoyens qui contractent le coronavirus ou sont infectés avant le 25 octobre puissent exercer leur droit de vote, en personne ou à distance. Ainsi, le Servel et les ministères de l’Intérieur et de la Santé se sont mis d’accord sur un protocole pour définir l’action des forces publiques lors du plébiscite, en particulier en ce qui concerne les personnes infectées par le coronavirus qui pourraient se présenter aux bureaux de vote. L’objectif du protocole est d’établir des formes d’action face au besoin de contrôle, pour s’assurer de la sécurité des personnes, en empêchant notamment l’entrée des personnes porteuses de Covid-19 et figurant sur le système du ministère de la Santé dans les bureaux de vote, étant donné qu’elles pourraient provoquer un nombre important d’infections.
Parmi les mesures annoncées par le Servel figurent notamment l’interdiction pour l’électeur de se rendre au bureau de vote accompagné d’une tierce personne, sauf si une assistance est nécessaire pour voter, ainsi que l’obligation du port d’un masque de protection à tout moment sauf pendant trois secondes, le temps pour que le président du bureau de vote puisse vérifier son identité, et disposer d’un stylo à billes personnel avec de l’encre à couleur bleu pour cocher l’option choisie sur le bulletin.
À l’intérieur des bureaux de vote, les isoloirs sont sans rideaux et devront être désinfectés après chaque utilisation, alors même que l’entrée au bureau de vote est contrôlée avec prise de température. De même, des kits sanitaires de base ont été distribués aux membres des bureaux de vote et au personnel ayant des rôles électoraux incluant du gel hydroalcoolique à 70% et des masques chirurgicaux jetables à trois plis.
Dès son accès au bureau de vote, l’électeur doit se désinfecter les mains avant et après le vote avec du gel hydroalcoolique personnel ou avec celui qui sera mis à disposition sur place. Afin de respecter les règles de distanciation, tous ceux qui se rendent à un bureau de vote (qu’ils soient membres du bureau de vote, électeurs, presse ou autres) doivent maintenir une distanciation physique d’au moins un mètre. Pour assurer un éloignement physique, le nombre de bureaux de vote a été porté à 2.715 dans tout le pays andin, soit 25,9% de plus que lors des dernières élections de 2017. Un horaire spécial a été prévu de 14 à 17 h pour que les personnes âgées de plus de 60 ans.
Plus de 14 millions de Chiliens sont appelés à se prononcer lors de ce référendum. Lors de ce plébiscite, les Chiliens avaient la possibilité de choisir s’ils veulent une nouvelle Constitution ou préfèrent réformer celle déjà existante, créée en 1980 pendant la dictature d’Augusto Pinochet (1973-1990). La consultation comporte deux questions : l’une sur le remplacement ou non de la Constitution et l’autre, le cas échéant, sur la méthode pour rédiger une nouvelle Carta Magna. 

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