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Jeudi 28 Mars 2024
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Mo Baala ou l’ingéniosité d’un artiste pluridisciplinaire

C’est entre Marrakech et Taroudant que voient le jour les œuvres de Mo Baala, cet artiste pluridisciplinaire qui ne cesse d’évoluer dans sa créativité plastique. Et pour cause, ses nombreuses passions (lecture, cinéma, musique et philosophie) qui nourrissent ses recherches, sa quête de nouveauté, tout en puisant dans les arts traditionnels marocains et ceux des autres pays d’Afrique.

Mo Baala ou l’ingéniosité d’un artiste pluridisciplinaire

Les expositions de Mo Baala ne passent pas inaperçues. Car ses œuvres appellent souvent à la réflexion et la méditation selon la forme que prend son travail. Ses créations sont très variées, car Baala passe facilement du dessin à la peinture, tout en passant par les collages, la sculpture et les graffitis, sans oublier ses installations avec des performances musicales. La photographie n’est pas laissée pour compte par l’artiste, ainsi que le street art et l’action painting. Dans ses travaux, on peut trouver du recyclage, du textile, de la musique ainsi que le lyrisme. À son actif, de nombreuses prestations, individuelles et collectives, et parfois même des collaborations, comme celle qu’il avait effectuée, dans le cadre de la sixième Biennale de Marrakech, aux côtés du photographe Marc Belli. Leur collaboration a donné lieu à des œuvres très spéciales, à travers les interventions plastiques de Mohamed Baala sur les photos de Marc Belli. Une rencontre par hasard, à Taroudant, alors que Marc Belli exposait ses photographies dans une galerie. Leurs discussions autour du travail de Marc ont fait naître chez Mo Baala l’idée de travailler sur ses photographies qui l’ont déjà séduit par la thématique «Atar» (Trace). Des expériences de ce genre et d’autres ont, ainsi, enrichi le répertoire de l’artiste et ont valu à ses œuvres d’être acquises par de nombreuses collections publiques et privées, notamment celles de la Fondation Alliances (Maroc) et la Fondation Nubuke (Ghana). Et ce du fait de l’intuition et la spontanéité dans la création que révèlent des œuvres originales. Car «avant de peindre et de dessiner, Baala donne forme à son univers poétique et fantastique à la fois en découpant dans le cuir et le textile des créatures imaginaires, mi-hommes mi-insectes, monstres autant inquiétants que familiers. Toute une cosmologie intérieure se met alors en branle, se façonne peu à peu au contact de ses vertiges, mais surtout des nombreuses pérégrinations entre Taroudant et Marrakech de l’artiste. Dans ces années de gestation, Mo Baala n’a cure des impératifs de l’histoire de l’art. Il se documentera plus tard, mais ne trouvera bien souvent que la confirmation de ce qu’il percevait intuitivement.» 

En tête-à-tête avec l’artiste réalisé par l’équipe de L’Atelier 21

Votre état d’esprit actuel ? 
Survival mood, comme toujours.
Votre espace de travail ?
Mon studio.
Votre programme du jour ?
Travailler, étudier, en écoutant des podcasts sur l’esthétisme et la philosophie, notamment le documentaire du professeur Roger Scruton «Why Beauty Matters ?» puis discuter sur WhatsApp et regarder des documentaires, des films et des séries...
Un livre ?
«L’archéologie du savoir» de Michel Foucault, 1969.
Une œuvre d’art ?
«L’ange du foyer» (Le Triomphe du Surréalisme), Max Ernst, 1937.
Une envie tout de suite ?
Je voudrais que les supporters de foot puissent de nouveau retourner dans les stades.
Votre devise favorite ?
«L’art est l’œil qui m’aide à voir le monde complexe d’une manière simple».
 Mo Baala.
Comment voyez-vous le monde après le confinement ?
Les mauvais moments sont comme les bons, différents, certes, mais les bons moments changent les choses, les mauvais également. Si les grands changements ne nous rendent pas humbles, ils nous rendront plus arrogants, s’ils ne nous entraînent pas plus loin dans un avenir radieux, ils nous ramèneront à l’âge des ténèbres...
Quel est le message que l’univers nous envoie ? 
Le cosmos nous donne l’eau pour nettoyer notre corps et pour arroser les fleurs des jardins, mais parfois il crée des inondations. Il nous donne le feu nécessaire pour cuire du pain ou pour réchauffer nos maisons, mais parfois il brûle tout jusqu’au sol. Il me semble que nous sommes mariés au cosmos depuis la nuit des temps, alors renouvelons nos vœux solennels... «D’avoir et de tenir, à partir de ce jour, pour le meilleur et pour le pire, dans la richesse comme dans la pauvreté, dans la maladie comme dans la santé, d’aimer et de chérir...»
Peut-être que le cosmos nous demande simplement d’être plus résilient  que patient...

Bons plans confinement

Concert au salon

La programmation «Concert au salon» de l’Institut français continue avec Khalil Mounji et Mbemba Diebaté Kora, dans un voyage entre le Sénégal et le Maroc. Le rendez-vous est donné le 22 mai de 21 h à 21 h 30 sur la page Facebook de l’Institut.
La rencontre de ces deux artistes, combine l’univers Gnaoua et Mandingue pour créer un style profondément innovant, inspiré de cultures et d’instruments traditionnels. 

Programmation ARTCENA

Le Centre français des arts du cirque, de la rue et du théâtre, ARTCENA, propose une plongée dans le monde des arts du cirque, de la rue et du théâtre. Grâce à la chaîne ARTCENA.tv, on découvre des spectacles, des reportages, des portraits d’artistes emblématiques, des lectures, des formations… Le 28 mai, ARTCENA organise l’atelier «Lire et négocier son contrat de travail» en visioconférence. De 14 h à 17 h, l’atelier juridique explique aux artistes (comédiens, circassiens) en voie de professionnalisation comment étudier en détail chaque clause du contrat de travail à durée déterminée d’usage, avec un focus sur l’actualité. 

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