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La mobilité sociale en panne au Maroc

Le Maroc fait pâle figure dans le classement mondial sur la mobilité sociale publié hier par le WEF. Il pointe à la 73e place sur 82 pays avec de piètres scores dans la santé, l’accès à l’éducation, la protection sociale, l’accès aux technologies… En fait sur tous les 10 critères composant cet indice. Il est même le dernier de la classe dans les opportunités d’emploi.

La mobilité sociale en panne au Maroc

Le Maroc a encore du chemin à parcourir pour améliorer son classement dans l’indice mondial de la mobilité sociale établi par le WEF. Dans l’édition 2020 de cet indice, le Royaume pointe à la 73e place sur 82 pays. Dans le détail, le rapport du World Economic Forum indique que le pays se défend mal sur les 10 critères composant ce classement. Ainsi, pour son système de santé, le Maroc affiche un score de 72 points. Ce qui lui a valu le 52e rang dans le classement global. Dans l’accès à l’éducation, il a encore du pain sur la planche avec un score de 46,5 points, qui le positionne à la 65e place. L’amélioration de la qualité de l’éducation est aussi un chantier à accélérer par l’État. En effet, sur ce critère, le Maroc dégage un score de 40 points et se place du coup à la 66e position. Dans la formation tout au long de la vie, le Royaume s’adjuge le 76e rang avec également 40 points. Et détrompez-vous ! En dépit des beaux discours institutionnels sur la digitalisation et la diffusion des technologies, le Royaume est toujours à la traîne sur le critère «accès aux technologies», avec un score de 59 points, lui valant la 66e place. Côté opportunités d’emploi, le pays figure en queue de classement, soit la 82e place pour un score de 30 points. Ce qui en dit long sur la problématique du chômage et l’éternelle équation formation-emploi. Le Royaume doit par ailleurs consentir plus d’efforts pour améliorer son rating dans la protection sociale. Le WEF lui attribue, en effet, le 68e rang sur ce critère pour un score de 33 points. Enfin, sur le critère institutions inclusives, le Maroc fait aussi pâle figure avec sa 72e position et un score de 46,7 points. 
Notons que la première place du classement global est revenue au Danemark devant les autres pays nordiques, dont la Norvège (2e), la Finlande (3e) et la Suède (4e). L’Islande ferme le Top 5. 
La publication de ce rapport intervient à la veille du Forum économique mondial qui démarre aujourd’hui à Davos et se clôture le 24 janvier.
Le rapport sur la mobilité sociale a été conçu par le WEF afin d’aider les décideurs politiques, les chefs d’entreprise et les autres parties prenantes dans la mise en œuvre des stratégies socio-économiques à l’ère de la quatrième révolution industrielle. Selon les auteurs du rapport, les bas salaires, les défaillances dans les systèmes de protection sociale et de l’éducation sont les plus grands défis mondiaux. Le document recommande un nouveau modèle de financement de la mobilité sociale. De nombreuses politiques conçues pour doper la mobilité sociale nécessitent à la fois des ressources publiques supplémentaires par le biais de la fiscalité et une combinaison de dépenses publiques à consentir sur les principaux moteurs de cette mobilité. La politique budgétaire peut maximiser l’impact de la redistribution grâce à une conception minutieuse de la façon dont les ressources sont allouées aux différents groupes et zones géographiques. 

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