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L’adhésion aux mesures de confinement
88% des Marocains soutiennent la décision des autorités de fermer les frontières dans le cadre des mesures visant à contenir la propagation du coronavirus. La même tendance a été observée dans les pays de la région MENA, contrairement aux autres pays du monde qui adhèrent moins à cette idée.
E-commerce et confinement
Les activités du e-commerce ont connu une hausse importante au niveau des pays d’Asie. En moyenne, 54% des sondés au Vietnam, en Inde et en Chine ont affirmé qu’ils ont effectué leurs achats en ligne plus souvent que le mois dernier, contre seulement 23% au Maroc. Les taux sont encore plus faibles en Égypte (11%), en Arabie saoudite (12%) et aux Émirats arabes unis (14%).
Infection et isolement sanitaire
Même si l’intensité varie selon les pays, les gens sont d’accord pour se mettre en quarantaine en cas d’infection. Au Maroc, 89% des sondés se disent disposés à se soumettre à l’isolement pendant au moins 14 jours. Par contre, le risque d’infection de l’entourage est moins perçu au Maroc qu’ailleurs. Ils sont à peine 36% qui conçoivent qu’une personne de leur entourage pourrait contracter le virus. C’est le taux le plus faible après la Russie (31%).
Coronavirus et pénurie alimentaire
Les pratiques consistant à constituer des réserves sont beaucoup plus observées en Asie, et concernent plutôt la nourriture. Seuls 23% des Marocains affirment avoir stocké des produits alimentaires pour se prémunir d’une éventuelle pénurie. D’ailleurs, 72% d’entre eux sont convaincus que c’est cette ruée sur les aliments qui est susceptible d’entraîner une rupture des stocks et non pas une éventuelle perturbation au niveau des chaînes de distribution.
Le Covid-19, une menace élevée pour le pays
La menace que constitue la pandémie pour le pays est perçue comme la plus importante selon les citoyens. 80% des Marocains se font du souci pour leur pays, contre 52% qui s’inquiètent pour leur propre personne. Le Maroc enregistre ainsi le troisième taux le plus élevé de la région après le Liban et l’Égypte.
L’impact financier du coronavirus
Chez la majorité des répondants, la peur liée aux impacts financiers a dépassé celle liée à la santé. Les personnes interrogées croient que le virus est susceptible d’avoir un impact plus important sur leur travail et leur bien-être financier que sur leur santé personnelle.
L’état d’urgence sanitaire porte ses fruits
es Marocains (70%) passent plus de temps chez eux, comparativement au mois dernier. Il se place derrière le Liban (88%) et la Jordanie (71%) qui enregistrent les pourcentages les plus élevés de la région MENA. L’Italie, avec 80% des répondants qui quittent moins leurs domiciles, arrivent en tête des pays européens, suivie des pays asiatiques.
Chiffres choc
89% de Marocains pensent que le coronavirus menace fortement leurs finances
80% de Marocains craignent l’impact du virus sur leur pays
65% de Marocains s’accordent sur les effets du Covid-19 sur leurs emplois
52% de Marocains expriment des inquiétudes pour leur santé
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Déclaration de Luc Durand, directeur général d’Ipsos Maroc & Algérie
«Ipsos a réalisé une enquête visant à recueillir les impressions des citoyens de nombreux pays de tous les continents, entre autres le Maroc, quant à cette situation de confinement et de propagation du virus. Au Maroc, Ipsos a sondé 500 Marocaines et Marocains, âgés de plus de 15 ans, de toutes les classes sociales et de différentes régions du pays. Ce sondage sera mis à jour régulièrement, à chaque semaine. Ces résultats sont issus de la première vague d’enquête, menée du 20 au 23 mars 2020, soit en pleine période de début de confinement. De manière générale, les Marocain.e.s sont favorables aux mesures strictes prises pour contenir le virus. Ils sont aussi enclins à passer plus de temps chez eux, en comparaison au mois dernier, afin de limiter la propagation du virus. D’ailleurs, ils ressentent une inquiétude vis-à-vis des impacts du Covid-19 sur le pays, leurs emplois et sur leurs personnes. Il semble que les médias contribuent à cette inquiétude. Les avis sont mitigés quant à l’ampleur donnée au virus, à travers les médias, et nombreux sont ceux et celles qui considèrent que les médias sont alarmistes.
Les pays étant les plus gravement aux prises avec le virus considèrent cependant que les médias n’en font pas trop. Cette situation générale de crainte et de doute a un impact notable, mais pas excessif sur les habitudes d’achat : 23% des Marocain.e.s prétendent effectuer davantage d’achats en ligne et 23% ont stocké des denrées alimentaires, malgré les réassurances des différentes parties prenantes sur la suffisance des stocks disponibles pour les besoins du pays.»
