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Nabil Benabdallah : «La crise sanitaire a mis en avant le rôle de l’État-providence»

La session extraordinaire du comité central du Parti du progrès et du socialisme, tenue le weekend dernier, a été une occasion de faire passer de multiples messages de nature politique. Des messages qui font le procès du capitalisme, appellent à l’unité de la gauche et à l’adoption d’un nouveau contrat politique et social.

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Le Parti du progrès et du socialisme (PPS) a convoqué, le weekend passé, malgré les circonstances du confinement, son instance décisionnelle, le comité central. Ainsi, afin de réagir par rapport à l’actualité politique dominée par les répercussions de la pandémie (Covid-19), les effets de la crise et l’après-crise, le PPS a estimé urgent de réunir son comité central à distance. Cette réunion extraordinaire tenue dans des circonstances exceptionnelles sous le thème «L’après pandémie du coronavirus» est dictée par la volonté du parti de maintenir, malgré le confinement, une vie normale de ses structures organisationnelles et marquer sa présence sur la scène politique.
«Dans cet environnement houleux, nous avons tenu à continuer d’exercer notre mission militante, indépendamment des conditions difficiles du confinement sanitaire, à préserver notamment la régularité des réunions de nos instances dirigeantes et de nos structures partisanes, à distance», souligne le secrétaire général du parti, Mohammed Nabil Benabdallah. Ainsi, comme en temps normal, la session à distance du comité central a démarré par un rapport politique du secrétaire général du parti, M. Benabdallah, et s’est terminée par l’adoption du communiqué final de la session, lequel comprend quatre principaux messages politiques en lien avec la crise du coronavirus. Tout d’abord, dans ce contexte de crise et les effets que cela a engendrés, le parti a saisi cette occasion, à travers l’analyse de la situation sur le plan international et national, pour faire le procès du capitalisme et du libéralisme, tout en défendant le rôle de l’État-providence.  «Tous les citoyens ont pu ressentir le rôle de l’État- providence et développeur dans les domaines social et économique (...) La réalité concrète sur le terrain confirme plus que jamais l’échec des options fondées sur la prééminence du capital et sur le fait de prendre appui de façon absolue sur  l’initiative privée et sur l’économie de marché lorsqu’il s’agit de répondre aux  besoins de l’être humain, de renforcer  l’immunité des États ou encore de construire un monde développé. La pandémie du corona n’a pas éliminé les crises préexistantes du néolibéralisme, mais elle les a mises à nu, dévoilées et approfondies», a dénoncé le secrétaire général Nabil Benabdallah. Ensuite, le PPS considère que c’est aux forces de gauche de capter le retour en force de leurs principes, qui ont émergé de nouveau à l’occasion de cette crise «pour tenir leur place dans les paysages politiques». Et d’ajouter : «Nous sommes parfaitement conscients que la tâche n’est pas facile et nous sommes bien entendu directement concernés au plan national». Un autre message politique défendu lors de cette réunion et présenté comme l’une des solutions à prendre en compte dans l’après-crise, c’est l’élaboration d’un nouveau contrat social. «Nous appelons à un nouveau contrat politique, s’appuyant sur un pacte social qui préserve la paix sociale, dont les parties seront l’État, les syndicats et les employeurs. Ce pacte social ambitionne de mettre en œuvre la démocratie, les libertés et l’égalité avec l’objectif de créer un climat de mobilisation nationale et de mettre en œuvre un plan économique et social ambitieux et élaboré dans la concertation. Un nouveau contrat politique comportant une redéfinition des priorités aux niveaux politique, économique, social, écologique, culturel et scientifique et privilégiant tout ce qui est susceptible de contribuer à la qualification et à la formation de l’être humain et de lui assurer la protection sociale», a appelé le secrétaire général du parti, appel qui a été repris dans le contenu du communiqué final. En termes de propositions de sortie de crise, le PPS prône la relance de l’économie en assurant un équilibre entre la rigueur budgétaire pour préserver les équilibres macroéconomiques nécessaires, et un déficit budgétaire maîtrisé en évitant de tomber dans l’endettement extérieur excessif. Il appelle à financer l’effort d’investissement économique et social national et à préserver les emplois et, enfin, à préserver le pouvoir d’achat afin d’encourager la consommation interne et de faire tourner le cycle de l’économie dans son ensemble. 

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