Les Nations unies appellent les gouvernements à encourager l’entrepreneuriat des jeunes

Le Rapport mondial pour la jeunesse 2020 de l’ONU «L’entrepreneuriat social des jeunes et l’Agenda 2030» définit l’entrepreneuriat social comme des entreprises qui génèrent des profits tout en cherchant à générer des impacts sociaux. Selon ce document, le chômage, qui frappe 1,2 milliard de jeunes dans le monde, est beaucoup plus élevé que celui des adultes et du Covid-19 et a aggravé leurs perspectives d’emploi. Selon les estimations d’avant la pandémie, 600 millions d’emplois devraient être créés au cours des 15 prochaines années pour répondre aux besoins des jeunes en matière d’emploi. L’impact économique du Covid-19 devrait rendre le marché du travail plus difficile pour les jeunes. L’Organisation internationale du travail (OIT) indique qu’au premier trimestre de 2020, environ 5,4% du nombre d’heures de travail dans le monde, soit 155 millions d’emplois à temps plein, ont été perdus par rapport au quatrième trimestre 2019. Le rapport a constaté en particulier que l’entrepreneuriat social peut améliorer l’inclusion sociale des groupes vulnérables. Liu Zhenmin, secrétaire général adjoint de l’ONU pour les affaires économiques et sociales, a déclaré que «la création de voies pour l’entrepreneuriat social des jeunes peut générer des résultats positifs pour tout le monde», et que quand l’entrepreneur «est soutenu par des politiques et des programmes habilitant l’entrepreneuriat social, cela peut représenter un excellent moyen pour les jeunes de gagner leur vie et d’améliorer le monde qui les entoure».
En 2016, les estimations indiquaient que les entreprises sociales ont profité à 871 millions de personnes dans neuf pays d’Europe et d’Asie centrale, fournissant des services et des produits d’une valeur de 6 milliards d’euros. Le rapport onusien donne l’exemple de Zaïd Souqi, jeune jordanien, qui a créé «The Orenda Tribe : Art for Hope» en 2014. Cette entreprise axée sur la valeur utilise l’art et la thérapie de l’art pour l’autonomisation des enfants syriens et jordaniens en situation de vulnérabilité. Ellen Chilemba, maintenant âgée de 30 ans, a commencé Tiwale au Malawi à l’âge de 18 ans et a maintenant formé plus de 150 femmes en tant qu’entrepreneures, entre autres initiatives communautaires. Le rapport appelle les gouvernements à mettre en place des politiques et des cadres réglementaires qui favorisent le développement des compétences, garantissent la disponibilité de capitaux et de services financiers adaptés, génèrent un soutien technique et des infrastructures pertinentes ainsi que des réseaux et des marchés ouverts pour les jeunes entrepreneurs sociaux.